"Cette symphonie témoigne d'une volonté énergique, d'une pensée musicale logique, d'une grandeur de facultés architectoniques et d'une maîtrise technique telles que n'en possède aucun autre compositeur vivant ", relève le critique Eduard Hanslick après la première viennoise. Esquissée dès l'époque du Concerto pour piano n. 1 (1854-1858), la "Symphonie n. 1 en ut mineur" est achevée durant l'été 1876 lors d'un long séjour dans l'île de Rügen, en mer Baltique.

Où l'on perçoit le farniente méridional au coeur de l'Europe centrale, une lumière puissante mâtinée d'ironie légère. Quel chef saura le mieux exhaler la nature autrichienne et celle, protéiforme, du compositeur allemand ?

« Le chemin mystérieux va vers l'intérieur. C'est en nous qu'est l'Eternité avec ses mondes, le passé et l'avenir. » L'intuition de Novalis s'applique idéalement à Johannes Brahms (1833-1897), maillon exemplaire dans la chaîne de l'Art. D'une nature introvertie, le compositeur « pense en musique », en « pure musique », mais il a aussi confié : « Je parle avec mes sons. » L'émotion s'intensifie lorsqu'on découvre que maintes dédicaces sonores cryptées font palpiter ses mystérieux chefs-d'oeuvre. Alors, aimer Brahms ? Oui, passionnément.

La Maison de la Culture de Grenoble nous ouvre ses portes pour assister à l'enregistrement du prochain album du Trio Sôra, consacré à Brahms.

Les deux fameux concertos de BRAHMS, qu'il interprète sur un piano datant de leur création, le génial Andras Schiff nous les fait entendre comme jamais on ne les avait entendus. Rencontre.

Composé lors d'un séjour dans les Alpes autrichiennes au cours de la dernière partie de la vie de Brahms, son "Deuxième Quintette à cordes" respire le grand air et la tendresse. Quel ensemble saura en exalter toute la beauté ?