De plus en plus d’expositions prennent en compte, dans leur conception, les besoins des influenceurs. Si le public jeune est au rendez-vous, le marché de l’art pourrait en être chamboulé.

"Les Trois Mousquetaires" au féminin ? Fiasco. La nouvelle version de "Emmanuelle" ? Bide. "Les Femmes au balcon" et sa misandrie assumée ? Four. Simples navets ou lassitude à l'égard du discours rééducateur : comment expliquer que le public ne suive pas les producteurs ?

"When We See Us", consacrée à un siècle de peinture panafricaine, est présentée à Bozar, à Bruxelles, du 7 février au 10 août 2025. Réunissant près de 150 oeuvres d'artistes du continent et de la diaspora, l'exposition entend battre en brèche les stéréotypes et proposer une vision émancipatrice de la "Blackness", ou identité noire. Avant Bruxelles, elle fut montrée au Cap et à Bâle où Vanina Géré avait pu la voir.

À l'occasion de l'édition en Blu-ray chez Spectrum films de dix de ses longs métrages et deux courts, retour sur le grand cinéaste portugais Joâo César Monteiro. Sa « trilogie de Dieu » en fit une figure centrale du cinéma des années 1990, avant qu'il ne sombre peu à peu dans l'oubli depuis sa mort en 2003. On ne peut que se réjouir de cette exhumation, même si sa représentation du désir masculin à travers son personnage de Jean de Dieu, qui ne faisait déjà pas l'unanimité à l'époque, peut aujourd'hui faire débat. Sommaire. Contes et légendes. Revoir la trilogie de Dieu.

Grâce à ses séries à succès, la romance, qu'elle soit « new » ou « dark », est en plein essor. Derrière ce marché éditorial florissant, il existe une variété de registres à portée de clics pour la jeune génération qui constitue l'essentiel de son lectorat. Au-delà d'un quelconque jugement stylistique, enquête sur la face cachée d'une littérature décomplexée, très éloignée des Harlequin d'antan. L'enquête se conclut par l'interview de la psychothérapeute Patricia Mozdzan qui déclare "Le succès de la dark romance s'explique par la banalisation de la pornographie chez les jeunes".

Quand un poète rend hommage à la musique qu'il aime, c'est "Une civilisation du ryhtme" de Jacques Réda.

Au début de la Première Guerre mondiale, Proust se disait consterné par le chauvinisme de la presse, qui incitait à répudier Wagner: « Si, au lieu d'avoir la guerre avec l'Allemagne, nous l'avions eue avec la Russie, qu'aurait-on dit de Tolstoï et de Dostoïevski ? » Suivons Proust dans son patriotisme sans haine ! Et prouvons que l'on peut à la fois n'être pas d'accord avec Vladimir Poutine et se plaire à relire Pouchkine !

Auréolé d'un Ours d'or à la dernière Berlinale pour son formidable "Le Diable n'existe pas", le cinéaste iranien reste en liberté surveillée dans son pays qu'il n'a pas le droit de quitter. Portrait d'un artiste toujours debout malgré les vents contraires.