Cet essai étudie la traduction et la réception d'oeuvres de Pellico, Manzoni, Cantù, De Amicis et Salgari. Il soulève la question des transferts culturels engendrés par la traduction, en expliquant que les contextes politiques, sociaux et culturels de départ et d'arrivée de ces oeuvres ont provoqué des manipulations linguistiques, rhétoriques, narratives et idéologiques.

Boutang chassé de la Sorbonne, Campo indépendante jusqu'à l'impardonnable, Pasolini exclu du PCF pour homosexualité et mort assassiné, Leys allant faire carrière en Australie, de Roux et Millet bannis du milieu éditorial, Debord et Bodinat refusant d'entrer dans le système, Handke déprogrammé de la Comédie-Française, Camus et Nabe finissant par s'autopublier, Houellebecq jugé pour islamophobie, Dantec s'exilant au Québec, Muray mourant à temps si l'on ose dire, Michéa empoisonnant la gauche au point de paraître l'ennemi de son propre camp... Réprouvés, bannis, infréquentables : trois adjectifs qui disent les différents degrés d'exclusion dont font l'objet ces intellectuels et écrivains ayant pourtant élaboré une oeuvre majeure. Mais par qui, et au nom de quoi sont-ils jugés et condamnés ? Pierre Boutang, Pier Paolo Pasolini, Cristina Campo, Guy Debord, Simon Leys, Dominique de Roux, Peter Handke, Philippe Muray, Renaud Camus, Jean-Claude Michéa Richard Millet Michel Houellebecq Marc-Edouard Nabe Maurice G. Dantec Baudouin de Bodinat

Une étude de l'oeuvre du sculpteur britannique présentée dans le parc du Château de Versailles en 2015 et de sa réception par le public. L'auteure analyse les violences sexistes et antisémites qu'elle a suscitées ainsi que la récupération politique de ces événements, dévoilant les ressorts de la provocation artistique. ©Electre 2019

'année 1919 voit la consécration de Marcel Proust, avec la publication d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs et l'attribution du prix Goncourt. Proust, plus âgé que ses concurrents, n'a pas fait la guerre, et le couronnement de cet écrivain fortuné - plutôt que le favori Roland Dorgelès pour Les Croix de bois- est ressenti comme une insulte par les anciens combattants, qui engagent une violente polémique. Sont ici réunis pour la première fois cent quatre-vingt-seize articles, du simple écho au feuilleton, du billet de complaisance à l'éreintement, du reportage au pamphlet, révélant la richesse et la vivacité de la presse de 1919. Car il ne s'agit pas seulement de critique, mais plus souvent de politique, de satire, de controverses qui témoignent du rôle que joue alors la littérature dans la vie intellectuelle de la France. Romancier et nouvelliste, Thierry Laget a collaboré à l'édition d'À la recherche du temps perdu dans la Bibliothèque de la Pléiade, publié une édition critique des Plaisirs et les Jours (Folio classique, 1993) et un essai sur Proust, prix Goncourt - Une émeute littéraire (Gallimard, 2019).

L'automne 2014, à Paris, fut marqué par l'exposition de l'artiste californien Paul McCarthy à la Monnaie de Paris, accompagnée par l'érection d'une sculpture géante place Vendôme. L'événement suscita nombre de commentaires et l'artiste fut attaqué physiquement. Des conversations avec des artistes français purent se tenir dans les mêmes lieux. Le livre fait état de ces débats et échanges. ©Electre 2020

Les arts de la rue connaissent un engouement public grandissant depuis deux décennies. Les nombreux festivals en témoignent, de même que les évènements sur mesure et la présence des arts de la rue dans les manifestations publiques de toutes sortes. Mais sait-on comment ce mouvement sest structuré et développé depuis ses origines, et comment le public, de badaud devient spectateur ? Les arts de la rue sont lun des domaines de lart contemporain populaire où le public est invité à faire partie de lhistoire et de lécriture du spectacle. Pour autant, les figures de ce spectateur du XXIe siècle sont variables et très diverses selon les ressorts et les visées des artistes. Sous la plume alerte et avertie dAnne Gonon, cet essai dresse un paysage professionnel méconnu et met en lumière le spectateur que nous sommes, anonyme mais très actif. Illustré par des reportages et impressions de spectacles, enrichi par des références utiles, In Vivo dégage ce quil y a doriginal dans ce domaine artistique et porte haut la relation entre artistes et spectateurs.