Terreur de l'An II, nihilistes russes, régimes nazi et communiste, djihadistes de 2001, millénaristes américains, abdication de la France laïque, l'auteur analyse l'évolution des violences politiques en éclairant la généalogie secrète du nihilisme. ©Electre 2018

Les thématiques de la morale, de la religion et de la politique sont étudiées dans l'oeuvre de H. Arendt afin de souligner la pertinence et l'actualité de sa pensée. Contrairement aux tenants d'un certain libéralisme, la philosophe allemande ne rejette pas de manière définitive la morale et la religion dans le domaine de la sphère privée mais leur reconnaît une fonction politique essentielle.

L'accusation de fondamentalisme est portée contre le monde musulman mais aussi contre la religion elle-même, accusée par beaucoup d'inciter à la violence. Alors que le fondamentalisme caractérise le comportement de certains adeptes de la religion, c'est le Coran qui est accusé de l'avoir alimenté et, donc, d'être à l'origine du terrorisme islamiste. Cela permet à des pays occidentaux de se dédouaner des guerres fomentées par ces derniers ou de dissimuler les agressions de pays musulmans par des puissances derrière le prétendu soutien humanitaire. En remontant aux Livres des religions monothéistes, l'ouvrage sonde leur contenu au regard de la cohabitation ou de la confrontation qu'ils prônent entre les communautés concernées. La paix entre les communautés de ces trois religions ne peut s'instaurer que si chacune se repense comme élément d'un ensemble.

Les mouvements religieux influencent le cours des événements mondiaux par la violence des conflits qu'ils peuvent générer mais aussi lorsqu'ils participent au règlement de certains conflits inter ou intraétatiques, par exemple au travers du secours humanitaire ou par une action de médiation. Les auteurs analysent ici leurs modalités d'action politique et diplomatique. ©Electre 2019

Cet ouvrage prépare à la nouvelle question d'histoire au programme du CAPES d'histoire-géographie et également de l'agrégation d'histoire et de géographie.

Christianisme, islam, bouddhisme, les trois religions aux milliards de fidèles sont des créations de fin d'empire, les traînes des trois empires-mondes que sont Rome, la Chine et l'Islam. De ces religions Gabriel Martinez-Gros ne retient ici qu'un point commun, le moment où elles sont nées, lorsque l'impuissance croissante du pouvoir impérial dissocie son action politique de son système de valeurs, lorsqu'il passe de l'agir militaire et politique au dire religieux. La résonnance avec le monde moderne est frappante. La fin de l'extraordinaire poussée économique et démographique de la modernité (1800-2050), où l'Occident, empire informel, étendit sa domination, devrait ainsi voir une nouvelle émergence religieuse, de la même façon que l'affaiblissement de Rome aux IIIe-IVe?siècles, la disparition des Han à la même époque, le naufrage du califat islamique entre IXe et XIe siècle ont abouti à des éclosions religieuses. Telle est l'idée majeure de ce livre aussi brillant que novateur, porté par une érudition confondante.