Confronté aux insuffisances de son armée, Félix Tshisekedi s'est résolu à miser sur un millefeuille de sociétés militaires privées, de miliciens et de forces régionales pour lutter contre le M23, soutenu par l'armée rwandaise dans le Nord-Kivu. Mais cette stratégie, mise en place, il y a deux, n'a-t-elle pas atteint ses limites ? Reportage.

Après un moratoire de vingt ans, Kinshasa a rétabli la peine de mort le 15 mars, notamment pour les militaires accusés de trahison et les "bandits urbains". Censée affermir l'autorité de l'État, cette mesure est en réalité l'aveu d'une impuissance. Depuis son indépendance en 1960, la République démocratique du Congo subit la prédation de ses dirigeants et la convoitise de ses voisins.

L'ex-patron de la commission électorale a juré de renverser Félix Tshishekedi, le président dont il avait annoncé la victoire en 2019. Désormais associé au M23, il est accusé par Kinshasa d'être la "marionnette" du Rwanda.

Les rebelles du M23 ont annoncé le 27 janvier avoir pris la plus grande ville de l’est de la République démocratique du Congo. Une avancée décisive qui vient conforter la mainmise graduelle du groupe armé, avec l’appui rwandais, sur cette riche région orientale. Sommaire. Le M23 fait sauter le verrou de Goma. Le lac Kivu, un trésor énergétique convoité.

Si la situation sur le terrain reste volatile, avec une nette avancée du M23, soutenu par le Rwanda, dans l’est du pays, les organisations sous-régionales africaines s’activent pour empêcher l’embrasement.

La crise dans l’est de la République démocratique du Congo rappelle la situation dans le Donbass, en Ukraine, avant l’invasion russe. Le président rwandais, Paul Kagame, reproduit la tactique de Vladimir Poutine. Sommaire. RDC. L’objet de toutes les convoitises. Au coeur de la fournaise. Un mobile géologique.

En novembre 2021, un groupe armé en sommeil, appelé le M23, s'est "réveillé" dans l'Est congolais. Cette région de plus de 20 millions d'habitants dispose de nombreuses ressources, en particulier des minerais, et est considérée comme l'une des plus grandes "zones grises" du monde depuis 1996.

"Le Point" s'est rendu au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo. Cette région riche en ressources stratégiques est déchirée par un conflit qui a fait 6 millions de morts en trente ans. Reportage.

Le président ougandais veut préserver son influence et ses intérêts économiques au Congo, sans pour autant couper les liens avec les rebelles du M23. Et, si Kinshasa s'en agace, il paraît déterminé à jouer sa propre partition.