Dans la foulée de la dissolution et face à la perspective de voir l'extrême droite arriver au pouvoir, partout en France, des milliers de personnes de gauche, non encartées et pas forcément militantes habituellement, se sont massivement mobilisées pour éviter le pire en envahissant les trottoirs, les murs, les réseaux sociaux, et même les applis de rencontre. Elles racontent le grand réveil. Les témoignages se concluent par le reportage intitulé "Opération victoire".

En 2015, alors qua la gauche gouvernait la France at semblait en position da force, Gaël Brustier, politologue et compagnon de route du Parti socialiste, s'alarmait du fait qu'elle était, en réalité, en train de perdre la bataille des idées et de se couper des classes populaires. Neuf ans et beaucoup de bouleversements plus tard, il reprend ici son analyse.

Hasard de la politique : planté au coeur du plateau de Millevaches, le fief "d'ultragauche" de Tarnac se trouve sur la circonscription où le ''social-traître" François Hollande a décidé, lors de ces législatives menacées par l'extrême droite, de faire son retour. Ce que l'on appelle un sacré cas de conscience.

En 2014, le Front national remportait sa première élection nationale. Dix ans se sont écoulés depuis et les historiens reviendront peut-être un jour sur cette période comme celle où non seulement personne n'a réussi à faire baisser l'extrême droite, mais où, pire encore, toutes les règles de bienséance politique et médiatique se sont effondrées, jusqu'à la normaliser totalement. Pour remettre du sens dans tout ça, revenons dans les interstices de l'actualité de cette dernière décennie.

Vous en avez marre des explications feignantes et toutes faites sur le "vote RN des campagnes" ? Lisez Benoit Coquard. Spécialisé dans l'étude des classes populaires de la Haute-Marne, la région dont il est originaire et qui vote aujourd'hui majoritairement à l'extrême droite, le sociologue donne ici quelques leçons que la France ferait bien d'écouter, si elle veut s'inventer un avenir.

Ils ont tous les attributs extérieurs de ce que l'ou appelle les bobos : le look, les habitudes alimentaires, les goûts culturels. À la différence près que contrairement à ce que l'on attend généralement de cette population, ils ne votent pas à gauche, mais sont du côté du RN. Autre surprise : ils l'assument haut et fort.

L’influent lobbyiste est un des relais essentiels du président de la République dans le monde rural. Un soutien qui lui a ouvert les portes des ministères et leur a permis de freiner les régulations entourant la chasse. Mais en prenant position en faveur du RN lors des législatives, l’homme a signifié la fin de son idylle avec le chef de l’Etat.

A Graulhet, dans le Tarn, lors des législatives, le candidat lepéniste est arrivé devant celle des insoumis, à 275 voix près. Depuis, il est devenu « impossible de se parler », déplorent certains.

Le 9 juin au matin, Marine Tondelier évoluait encore dans un relatif anonymat. Sitôt la dissolution annoncée et la bataille des législatives lancée, la secrétaire nationale des Ecologistes s'est révélée en figure majeure d'une gauche qui en a bien besoin. Et si ce n'était qu'un début ? Entretien, entre deux rounds de négociations avec le NFP.

Les législatives l'ont montré : malgré les efforts de gendre idéal de Jordan Bardella, le RN reste un parti comprenant beaucoup de "brebis galeuses" ouvertement racistes et antisémites, parfois déjà condamnées par la justice. Donner du "fond" à ces dernières, c'était pourtant l'objectif de Jérôme Sainte-Marie, ancien sondeur médiatique venu de la gauche et nouveau cadre du parti. Pourquoi lui ? Et pourquoi ça n'a pas marché ?

Qui sont les électeurs qui ont massivement voté pour le Rassemblement national le 9 juin 2024 ? Quels sont les ressorts du mouvement qui a su séduire bien au-delà de ses terres traditionnelles ? La presse étrangère raconte les fractures françaises en décryptant les racines de la radicalisation, entre ras-le-bol et vote d’adhésion. Reportages et analyses. Sommaire. Vu du Royaume-Uni. Amiens prêt à tourner la page Macron. Dans la France du "ras-le-bol généralisé" : une sélection d'articles de la presse étrangère multiplie les reportages dans les territoires pour comprendre le vote RN.