La crise économique et financière qui sévit depuis 2008 a mis, ces derniers mois, l'Union européenne face à ses contradictions, montrant combien il était difficile, sinon impossible, de faire face aux difficultés économiques qui frappent la zone euro sans aller plus avant dans l'intégration politique de la région. Vieille de plus de 50 ans, la construction européenne piétine depuis une dizaine d'années, mais n'oublions pas quelle est parvenue à pacifier un continent marqué par des siècles de guerre.

Les périodes de crise économique, par les conséquences sociales dramatiques qu'elles engendrent, constituent souvent, l'histoire peut en témoigner, des tremplins à la montée de diverses formes d'extrémisme et de repli sur soi. Il est donc rassurant, actuellement, en Europe, de voir les gouvernements s'efforcer de se serrer les coudes et tenter de faire face collectivement aux déboires économiques qui frappent la plupart des pays européens.

Après avoir essuyé les plâtres des conséquences de l'effondrement de l'Union soviétique et de la disparition du "rideau de fer", en particulier dans les Balkans et encore aujourd'hui en Ukraine, notamment, l'Union européenne se trouve également touchée par la multiplication des troubles et conflits sur son flanc sud-est.

Rien ne semblait prédestiner l'Ukraine à devenir un jour membre de l'Alliance atlantique. Berceau de la Russie ancienne et capitale du premier État russe (ou Rus'), la ville de Kiev, fondée sur le cours moyen du Dniepr, s'était convertie à l'orthodoxie à la suite de son prince Vladimir (987) qui l'avait ouverte à l'influence culturelle de Byzance comme en témoigne la cathédrale Sainte-Sophie édifiée de 1037 à 1041.