A 37 ans, la cinéaste française a remporté la Palme d’or à Cannes pour « Titane », film choc et gore sur une danseuse qui cache dans son crâne une prothèse en métal.

Quand on sait à quel point le cinéma de genre a du mal à trouver son identité en France, on mesure notre plaisir à célébrer ici "Grave", premier long-métrage découvert à la Semaine de la Critique de Cannes en mai 2016 et primé depuis dans les festivals du monde entier. Il faut dire que Julia Ducournau, son auteure, qui se présente comme une "control freak" n'est pas seulement une a matrice de film d'horreur dotée d'un formidable talent visuel. Diplômée du département scénario de la Fémis, elle a le goût de raconter des personnages monstrueux ancrés dans la vraie vie.

Après "Grave", la jeune virtuose du cinéma horrifique va secouer le Festival de Cannes avec "Titane" et un Vincent Lindon transfiguré.

Au terme d'un Festival de Cannes aussi étrange que sa cérémonie de clôture, le jury présidé par Spike Lee a consacré Julia Ducournau pour "Titane". La seconde femme palmée d'or revient sur cette soirée particulière et sur ce que ce prix signifie pour elle et pour son film. L'article se conclut par l'analyse de Guillaume Bonnet sur le travail de la réalisatrice et de son prix intitulée "Un film-palme".

Quatre ans après avoir récolté la Palme d'or pour Titane, Julia Ducournau poursuit son oeuvre ultrapersonnelle avec "Alpha" (en salles le 20 août). Un troisième long-métrage très attendu, aussi mystérieux que passionnant à décrypter, avec un Tahar Rahim violemment amaigri. Mise en scène, rapport aux traumas familiaux, épidémies et transformation des corps : la réalisatrice expose, sans complexe, sa méthode de travail. Attention : entretien à lire, de préférence, après avoir vu le film !