Sorti à la rentrée 2017, unanimement acclamé par la critique, "L'Aimant" n'est pourtant que le premier album de bande dessinée de Lucas Harari. Fraîchement diplômé des Arts déco de Paris, ce jeune auteur de 27 ans a réussi le pari fou d'allier démarche esthétique très poussée et fluidité narrative, dans la grande tradition revendiquée du 9e art. Admirateur d'Hergé, Chaland ou Burns, il a imaginé un thriller sophistiqué, teinté de fantastique, sur fond d'hommage à l'architecture et à la ligne claire.

Lucas Harari aime nous faire attendre. Quatre ans après "La Dernière Rose de l'été", le Parisien sort enfin une nouvelle bande dessinée en compagnie de son frère, le réalisateur et scénariste Arthur Harari. Ouf. Ce n'est pas trop tôt. L'auteur de "L'Aimant", un premier livre magistral en forme de roman noir architectural, vient avec "Le Cas David Zimmerman" troubler nos certitudes sur ses capacités : ce disciple de la ligne claire et adepte du thriller oriente cette fois ses sombres desseins autour d'un récit dramatique où la psychologie et les sentiments ont la part belle.