Art au centre est un projet artistique et urbain né dans la continuité de Party Content, une initiative visant à présenter l’art dans des lieux inattendus. Entre 2017 et 2018, Party Content a organisé une série d’expositions au cœur du quartier animé du Carré, à Liège, notamment dans le café L’Escalier, où se sont succédé des installations d’art vidéo, de photographie, d’affiches et de performances. Le projet s’est ensuite étendu à l’espace urbain en intégrant des œuvres dans les vitrines de commerces vides. L’événement s’est conclu par l’Elexposition, une intervention artistique originale lors des élections communales de 2018 : en déposant une liste électorale, Party Content a obtenu un accès officiel aux panneaux électoraux, permettant d’y exposer des œuvres de 33 artistes belges et internationaux. Dans cette dynamique, Art au centre a vu le jour avec l’objectif de redynamiser le centre-ville de Liège en utilisant les vitrines de commerces inoccupés comme espaces d’exposition. Ce projet valorise la jeune création artistique belge, néerlandaise, française et allemande, tout en offrant une nouvelle perception du paysage urbain. Cet ouvrage retrace les expositions et initiatives de l’édition 2022-2023, témoignant de l’impact de cette démarche innovante sur la ville et ses habitants.

Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Calais, Agen, Landerneau, Avignon, Lunéville... La crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l'intérieur. Les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus flagrant d'un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie se détériore. Alors que se passe-t-il ? L'offensive délibérée de la grande distribution, en périphérie, tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifie les emplois de proximité. En outre, les modes de vie sont fortement liés aux modes de déplacement. Partout, la voiture individuelle reste considérée comme une obligation, un dû. Or, parce qu'elle occupe de l'espace et génère bruit et pollution, la motorisation contribue largement à l'asphyxie des villes. Comment la France peut-elle sauver ses villes ? Aucune solution miraculeuse, mais une série de petits pas, de décisions empreintes de sobriété.