À la veille de la journée de grève du 5 décembre, Philippe Crevel, économiste, directeur du Cercle de l’Epargne, éclaire les enjeux de la réforme des retraites en répondant aux questions que cette dernière soulève dans une opinion publique qui n’a pas été pour l’heure convaincue de ses mérites. Les doutes principaux tournent autour des vertus d’un régime universel, de l’avenir de la solidarité, du sort des réserves et de l’âge du départ à la retraite.

Ressemblances et dissemblances entre la contestation phare du septennat Chirac et celle qui se profile, vingt-quatre ans plus tard. En complément, des grévistes de 1995 expliquent pourquoi ils reprennent la lutte en 2019 dans l'article intitulé "1995-2019 : souvnirs, souvenirs...

Ce devait être la réforme phare du quinquennat. La bascule dans un régime de pensions universel s'est transformée en séisme social. En cause. notamment: les divergences au sein de l'exécutif. et une communication aussi hasardeuse que floue. Inspirateurs. ennemis. pression sociale et contraintes budgétaires. L'Express refait le film et dévoile la coulisse.

Très présents dans les cortèges de manifestants, les enseignants redoutent d'être les perdants de la réforme des retraites. Une énième preuve du mépris envers leur profession, estiment-ils.

Le patron de la CFDT est devenu le caillou dans la chaussure de l'exécutif depuis qu'il crie haut et fort son opposition à l'âge pivot dans la réforme des retraites. Le syndicaliste a tout lieu d'incarner le principal contradicteur du président.

Ce gouvernement de "technos" manipule la calculette comme personne. Et pourtant, il masque quelques données et montants susceptibles de mettre à mal sa réforme.

Sommé par le président de la République de trouver un compromis rapide, le Premier ministre est aujourd'hui au pied du mur. Il joue l'avenir de la réforme du système des retraites. Son avenir politique aussi.

Antoine Bozio dirige l'Institut des politiques publiques. Il est le "père" du système universel des retraites retenu par le candidat Macron. Pierre Ferracci, fondateur du groupe Alpha et expert en politique sociale, est proche des syndicats comme du président de la République. Tous deux s'accordent sur un point : il y a eu un piratage "à droite toute" de la réforme !

Frank Georgi, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Saclay, revient sur le positionnement du syndicat réformiste dans le débat sur les retraites, qui s'explique par l'évolution de la centrale syndicale.

En accordant de multiples concessions depuis le début du conflit, le gouvernement donne le sentiment d'avoir vidé le régime universel d'une partie de sa substance. L'article se conclut par un focus sur la CRDS. Sommaire. Ces six semaines qui ont brouillé les promesses initiales. La CRDS, le trésor caché qui en fait saliver plus d'un.

Au moment où les députés s'affrontent sur le projet de réforme universelle à points, cette "mère des réformes" impulsée par le président Macron sépare déjà les travailleurs : scissions syndicales, conflit public-privé et guerre des générations...

En France, de nombreux aspects des retraites peuvent être améliorés et beaucoup de petites injustices existent. Un chauffeur de bus à Bordeaux n’a pas les mêmes avantages qu’à Paris. Ce n’est pas une raison pour tout chambouler, ni pour crier au loup et à l’urgence d’une réforme comme s’il fallait prévenir une prochaine catastrophe dont on va montrer qu’elle ne s’annonce pas.