En Italie, les législatives se tiendront au printemps 2018. Et surprise, dans les sondages, c'est une coalition emmenée par l'ancien président du Conseil qui ferait rempart au populisme du Mouvement 5 Etoiles. Même à gauche, on se dit prêt à voter pour lui.

Les élections législatives du 4 mars 2018 ont plongé l'Italie dans une période d'incertitude. Deux formations autoproclamées "antisystème" sont sorties en tête des urnes et revendiquent le pouvoir, mais aucune ne dispose d'une majorité pour gouverner. Devenue en quelques années le premier parti du pays, le Mouvement 5 étoiles fait figure d'ovni dans le paysage politique transalpin et européen.

En refusant un gouvernement anti-euro, le président italien a ouvert une crise politique sans précédent. Populistes et pro-européens vont s'affronter durement jusqu'aux prochaines élections. Etat des troupes

C’est une saynète désormais bien rodée. Un gouvernement – progressiste ou réactionnaire – prend une décision qui contrevient aux préférences de la finance. Les marchés menacent, le pouvoir politique renonce, les médias applaudissent. La crise italienne a démontré que le « cercle de la raison » néolibérale ressemble de plus en plus à un noeud coulant passé autour du cou de l’électeur.

Alors que le revenu de citoyenneté a été supprimé par le gouvernement Meloni, des centaines de milliers de personnes plongent dans une précarité accrue. Reportage à Naples, touchée de plein fouet.

Fin février 2022, le Parti démocrate a, pour la première fois, élu une femme à sa tête. Face à la Première ministre de droite, la confrontation s'annonce passionnante, se réjouit cette éditorialiste, qui y voit une révolution culturelle pour l'Italie.

Dans le pays qui a vu la victoire, le 25 septembre, des postfascistes, l’Émilie-Romagne a élu un député noir, ancien travailleur précaire, décidé à faire entendre la voix des exploités.

En remportant, le 25 septembre 2022, les élections législatives, Giorgia Meloni et sa formation d'extrême droite des Frères d'Italie (FdI) accèdent au pouvoir, cent ans après la marche sur Rome qui marqua l'entrée du pays dans l'ère mussolinienne (1922-1945). Si l'ascension de la candidate aux accents postfascistes semble fulgurante, elle relève de l'impasse politique dans laquelle étaient englués ses principaux rivaux et surtout le pays.

Depuis son arrivée au gouvernement sa popularité auprès des Italiens atteint des sommets. Après avoir pris le dessus sur son allié du Mouvement 5 Etoiles, le leader populiste de la Ligue se rêve déjà Premier ministre. Mais c'est l'Europe que le "Capitano" ambitionne de conquérir grâce à son amie Marine Le Pen. Puis en fédérant toutes les droites. Impossible ? Pas si sûr... Sommaire. Le poison Salvini. Le front des résistants. Le couple qui menace l'Europe. Le "Taliban" de Salvini.

L’Italie connaît une expérience inédite avec l’existence d’un gouvernement constitué par une alliance contre nature de deux partis de type populiste, la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio, qui ont des intérêts divergents. Ces partis tendent à inventer des formes de démocratie directe et contribuent à instaurer une « peuplecratie ».

Quand elle est devenue l’une des principales formations politiques d’Italie, il y a trois ans, la Ligue (extrême droite) n’avait pas de mots assez durs contre Bruxelles et ses politiques d’austérité. Elle a pourtant rejoint, en février dernier, le gouvernement de M. Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne. Comment expliquer un tel renversement ?

Dimanche 25 septembre 2022, les Italiens étaient convoqués aux urnes pour un vote anticipé. L’important résultat obtenu par le parti Frères d’Italie (26 %), conduit par Giorgia Meloni, marque un tournant politique majeur dans le pays dirigé par le gouvernement proeuropéen de Mario Draghi. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, un pays fondateur de l’Union européenne sera dirigé par une force d’extrême droite aux origines postfascistes.