Persuadées que valeurs éthiques et environnementales peuvent rimer avec rentabilité, ces entreprises veulent réinventer le business. Explications

Sur le modèle du Nutri-Score, qui note de A à E la composition nutritionnelle des produits alimentaires depuis 2018, le gouvernement veut mettre en place un écoscore pour noter leur impact environnemental, d'ici à fin 2021. Une expérimentation est menée jusqu'en juin. L'idée est aussi portée par la Convention citoyenne pour le climat sous forme de C02- score. Mais une douzaine d'acteurs du secteur alimentaire (dont Yuka ou Marmiton) viennent de griller la priorité en lançant leur propre écoscore. Un sacré bazar.

Les Français manifestent un intérêt bien réel pour les scores nutritionnels mentionnés sur les produits alimentaires. Cela sera-t-il également le cas pour l'étiquetage environnemental ? Comme le Nutri-Score, il représentera un enjeu de taille pour les entreprises. Mais sa mise en place est complexe. Décryptage sous la forme d'un dossier. Sommaire. Les scores et les Français, une histoire de confiance (résultats d'une étude d'Appinio auprès des Français sur leur perception et leur utilisation des scores). L'étiquetage environnemental en huit questions.

Dans la nébuleuse des réglementations, celle qui définit les aliments produits et vendus à la ferme doit être revue avec plus de rigueur et de précision. C'est, hélas, le contraire qui est en train de se mettre en place, avec la complicité d'un gouvernement toujours sensible à la pression des lobbies.

A la fois oeuvre de l'esprit et produit commercial, objet industriel et artisanal, le livre est principalement composé de matière première végétale. Sur le papier - et sans jeu de mots -, il semble vertueux écologiquement. Mais à y regarder de plus près, est-ce bien le cas ? Quelles sont les pratiques et marges de progression possibles pour éditer et lire à moindre impact ?

Dans un jugement rendu en juillet 2019, la cour d'appel de Versailles, en France, a estimé que la certification « agriculture biologique » ne pouvait pas s'appliquer à des viandes issues de l'abattage rituel, sans étourdissement préalable.

Les vins sans intrants chimiques font de plus en plus d’adeptes. En France, le label "vin méthode nature", créé cette année, tente de donner un cadre à ce vaste champ d’expérimentation, écrit ce journaliste américain.

Télé, frigo, aspirateur... Vous pensiez pouvoir vous fier à leurs étiquettes ? Pas du tout ! Après les voitures diesel, les ONG pointent l'électroménager : des protocoles opaques, voire des logiciels truqueurs permettraient aux fabricants de décrocher labels NF ou CE en sous-estimant leur consommation. Un système qui dissimule des milliards de kilowatts. Plongée dans le maquis des bancs d'essai.

Excellente, l'idée du gouvernement britannique de signaler les véhicules écoresponsables par une plaque verte ! C'est le meilleur moyen de provoquer une contagion des bonnes pratiques !

Quels sont les produits alimentaires vraiment écolos? Difficile de le savoir d'un simple coup d'oeil. Plus pour très longtemps : un score environnemental devrait bientôt rejoindre le Nutri-score sur les emballages. Mais entre l'empreinte carbone, la biodiversité et le bien-être animal, c'est la foire d'empoigne pour choisir et pondérer les critères constitutifs de ce futur logo.

Le succès fait parfois perdre le sens des réalités. Ralliant de plus en plus d'adeptes, le bio n'est plus le marché de niche qu'il a été dans les années 1990. Si cet engouement témoigne d'une prise de conscience, l'étiquette estampille-t-elle toujours les mêmes promesses ? Celle d'une agriculture éthique, locale et saisonnière doit désormais faire face à un changement d'échelle. La grande distribution ne s'y est pas trompée et ouvre des magasins entièrement dédiés à la nouvelle vedette.