Les Égyptiens sont appelés aux urnes du 10 au 12 décembre 2023 pour élire leur président. En l’absence de tout candidat d’opposition, le scrutin s’annonce sans surprise. D’autant que le régime utilise l’instabilité régionale à son profit.

Le président Sissi a invité les partis d’opposition à un "dialogue national". Mais cette manoeuvre, qui vise à désamorcer l’agitation sociale qui couve, est vouée à l’échec, tant l’appareil d’Etat a l’habitude de réprimer et déstabiliser l’opposition.

À lui seul, il incarne les paradoxes de l'Égypte contemporaine. Reconduit pour un troisième mandat en décembre 2023, le maréchal Al-Sissi fait face à des défis bien plus considérables que ceux qu'affrontaient naguère ses prédécesseurs directs.