Dans son dernier essai, "la Société malade", le sociologue analyse avec acuité les effets de la pandémie dans notre pays déjà mal portant. Selon lui, les "réserves d'humanité" existent encore et se révèlent dans la crise.

Dans "C'est fatigant, la liberté..." (Editions de l'Observatoire), le sociologue analyse les répercussions de la crise sanitaire sur la population et le glissement de cette dernière dans une langueur existentielle.

Victor Zolotarev se laisse peu à peu dicter ses faits et gestes par de mystérieuses lettres dépotées chez lui par des inconnus. Publié en 1996, "Le Pingouin" d'Andreï Kourkov sonne comme une allégorie de notre lente soumission aux géants des réseaux sociaux.

Après plus d’un an de crise sanitaire, la santé mentale de la population se dégrade, et de plus en plus de personnes, à bout, transgressent les règles sanitaires. Face à celles et ceux qui dénoncent une irresponsabilité, le fossé se creuse. Sommaire. Covid, le blues des Français. "La fête est devenue une sorte de manifestation politique".

Sur le sable de Palavas-les-Flots, habitants et touristes, "textiles" et non-partisans du maillot, se côtoient sans se mélanger. Ambiance.

La fatigue se manifeste par une perte de vitalité. Mais elle est surtout une expérience du gouffre. Elle est le sentiment que les attachements familiaux, amicaux ou plus largement à l’humanité se défont au point de n’apparaître que comme froids, superficiels et sans reliefs. L’expérience de la Covid-19 a étendu à toujours plus de personnes ce sentiment d’épuisement face à un monde étroit et drastiquement verrouillé.

Michel Houellebecq est régulièrement consacré par la critique comme "romancier-sociologue", tel un Balzac moderne. Ce qui est sûr, c'est qu'il colle aux problèmes de notre temps. Au centre d"'Anéantir", paru le 7 janvier 2022, le rôle des aidants et la misère sexuelle, encore. Reportage à Belleville-en-Beaujolais, dans le Rhône, principal théâtre du livre, au coeur de la France déclassée. Sommaire. Belleville-en-Beaujolais, parfaite ville périphérique. Dépendance. Les Madeleine de Michel. Sexualité. De la carrière à la misère.

Comme Maurice Blanchort l'a suggéré dans une formule restée célèbre, le "quotidien" est "ce qu'il y a de plus difficile à découvrir" ; dans le même texte de 1962 faisant écho à la parution un an plus tôt du deuxième tome de la "Critique de la vie quotidienne" d'Henri Lefebvre ("Fondements d'une sociologie de la quotidienneté"), Blanchot précise non seulement que le quotidien nous "échappe" dès lors qu'on cherche à le circonscrire - étant par définition "inaperçu" sous l'effet de l'habitude, et se trouvant donc dénaturé lorsqu'on finit par le remarquer -, mais qu'il se caractérise en outre par

Les mesures restrictives liées à la crise sanitaire ont suscité des débats sur nos conceptions de l’"essentiel" et du "superflu". Une occasion de réfléchir avec Rousseau, et de voir dans l’essentiel non pas l’objet acheté, mais le moyen par lequel on se l’approprie, son mode de fabrication ou l’usage qu’on en fait.

La récente communication de la ville de Paris autour de « la ville du quart d’heure », où toutes les commodités seraient accessibles en quinze minutes de marche, soulèvent la question des politiques temporelles de la ville : comment l’espace urbain doit-il être aménagé pour favoriser l’organisation quotidienne ?

L'habitat est un objet inclassable. Il est un espace intime dans lequel s'organise une part essentielle de nos existences. La crise sanitaire qui sévit depuis mars 2020 le souligne : le logement est un lieu que nous façonnons et qui nous façonne en retour. Il est également un produit de marché, autour duquel s'expriment une demande, des valeurs, des pertes et des profits : un patrimoine pour les individus, des actifs pour des fonds investissant à l'échelle du monde.

Depuis les années 1960, l'initiateur de l'Eat Art et inventeur des "tableaux-pièges" - 91 ans aujourd'hui ! -, proche des Nouveaux Réalistes, a repensé notre rapport aux objets quotidiens en créant des oeuvres dignes d'un archéologue du monde contemporain. Retour sur une formidable épopée artistique, à l'occasion d'une exposition conçue comme une fête foraine à Nice.