Le référendum constitutionnel du 18 juin pourrait permettre au chef de la junte malienne de briguer la magistrature suprême en 2024.

L'empire du Mali est l'un des plus anciens royaumes de l'Ouest africain. Son emprise territoriale, s'étirant sur une bande parallèle au Sahara, est alors bien plus vaste que l'Etat moderne du même nom. Il nourrit l'imaginaire médiéval, celui d'un territoire mythique s'étendant au-delà de la grande ceinture torride du désert et où l'or coule à flots. C'est le "Bilâd al-Sûdân" : littéralement, le "pays des hommes noirs", qui vivent aux antipodes du monde connu.

Lutte contre l'insécurité et le terrorisme, relations avec la France, critiques de l'opposition, famille, santé, argent... A l'approche de la prochaine présidentielle, en juillet 2018, le chef de l'Etat livre sa part de vérité.

Ce nouveau putsch témoigne de la fragilité du pays. L'opération militaire française contre le djihadisme va devoir se remettre en question.

Vingt-quatre candidats vont concourir à la présidentielle du 29 juillet 2018, mais seuls quelques-uns sont en mesure de battre Ibrahim Boubacar Keïta. Qui sont-ils ? Quels sont leurs fiefs ? Quelles alliances ont-ils nouées ? Eléments de réponse.

L'unité qui faisait la force des putschistes s'est effritée. D'un côté, ceux qui sont restés fidèles au président de la transition, Assimi Goïta. De l'autre, ceux qui ont rallié la cause de son ministre de la Défense, Sadio Camara. Au coeur de leur rivalité, une lutte pour le pouvoir. La junte y survivra-t-elle ?

Depuis son limogeage par Assimi Goïta, c'est sur internet que l'ancien chef du gouvernement décortique l'actualité. Face caméra, il réaffirme son soutien à la transition, espérant un jour faire son retour en pleine lumière.