Avec Xavier Legrand, ils sont quelques-uns à bousculer les habitudes d'un cinéma d'auteur français ronronnant. Julia Ducournau ("Grave"), Clément Cogitore ("Ni le ciel ni la terre"), Arthur Harari ("[Diamant noir") et Sacha Wolff ("Mercenaire") font partie de cette génération de trentenaires à qui on donnerait bien les clés de la maison.

On ne parle que d'elle. Julia Ducournau transgresse les genres avec "Grave", un premier film-choc qui raconte le parcours saignant d'une jeune fille cannibale. Rencontre avec une cinéaste très prometteuse...

Quel avenir après une Palme surprise, covidée de sa substance par un box-office décevant et des controverses micro-industrielles malveillantes ? Quel avenir après une Palme de genre, quand on essaie justement de faire des films affranchis des chapelles et des assignations réflexes ? Quel avenir tout court, répond Julia Ducournau dans "Alpha", film post-"Titane", post-genre et post-traumatique, sur une société hantée par ses peurs, ses morts et ses dénis.