Pour des raisons de politique intérieure, le Premier ministre britannique veut renégocier l'appartenance de son pays à l'UE. Certains l'accusent déjà de jouer les apprentis sorciers.

La décision du Royaume-Uni de sortir de l'Union européenne n'en finit pas de provoquer réactions et divisions au sein de l'Europe. Pour résoudre la crise, il faut revenir aux racines de l'événement.

La dirigeante britannique veut une période de transition de deux ans pour débloquer les négociations avec l'Union Européenne.

Cinq ministres ont démissionné, et le premier débat au Parlement sur l'accord avec l'UE a été des plus houleux

Sur ce morceau de Royaume-Uni posé en terre ibérique, le "Brexit" ne risque pas de l'emporter. Ses 33000 habitants savent trop ce qu'ils doivent à l'Europe : une bonne part de leur insolente prospérité comme la préservation de leur identité. Que les Anglais votent "out" et ce n'est pas seulement l'isolement qui les guette mais le réveil des revendications territoriales espagnoles.

De tous les présidents de la Ve République, François Hollande est celui qui aura le plus goûté aux commémorations. Il a pourtant décidé de faire l'impasse, le 1er juillet sur les cérémonies du centenaire de la bataille de la Somme, dont les combats ont été encore plus meurtriers que ceux de Verdun. Il faut dire que ces célébrations arrivent dans un contexte européen extrêmement tendu.

Malgré le Brexit, le Royaume-Uni envisage de rester dans le programme Erasmus, qui fête tout juste ses trente ans.

Le ministre de l'Economie français a laissé entendre le 2 mars 2016 au "Financial Times" qu'en cas de "Brexit" la France laisserait passer les migrants de Calais du côté britannique. Une mise en garde diversement appréciée outre-Manche.

Un rapport très attendu met en garde contre les conséquences économiques d'une sortie des Britanniques de l'Union européenne.

"Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'Union européenne ou la quitter ?" C'est la question à laquelle les Britanniques devront répondre, le 23 juin 2016, dans le référendum le plus crucial de l'histoire de l'UE. Pour lancer le débat, "Courrier international" ouvre ses pages à deux grands tribuns européens : le maire de Londres Boris Johnson, qui plaide pour une sortie de l'Union, et l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis qui défend le maintien du Royaume-Uni dans l'UE.