De Donald Trump aux Brics, c’est le sentiment d’être exclu qui guide beaucoup de politiques.

Qui dirigera les affaires du monde d’ici la fin du XXIe siècle ? L’Occident, sous l’égide des États-Unis, ou les pays du Sud, Chine et Inde en tête ? En décidant fin août d’accueillir six nouveaux membres, le sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) a affirmé la volonté des pays émergents d’oeuvrer à une réorganisation du système international. Une étape majeure dans le rééquilibrage planétaire, qui en demandera beaucoup d’autres.

Fin août 2023 se tenait à Durban le dernier forum des BRICS, Retour sur l'origine et les défis de cette organisation.

La démographie et l'économie de ces pays expliquent leur revendication d'une nouvelle place sur l'échiquier mondial, face à l'Occident. Sommaire. Le "Sud global", une remise en cause de la gouvernance mondiale. Béatrice Giblin : "La lutte contre le dérèglement climatique doit être financée par les pays riches".

Réunis du 22 au 24 août 2023, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont affirmé leur intention de créer une monnaie commune afin de réduire leur dépendance au dollar, dans un contexte où les sanctions contre Moscou mettent en relief la centralité de la devise américaine comme levier d'une diplomatie sous influence occidentale. L'hégémonie du « billet vert », pierre angulaire du système financier international, s'estompe-t-elle ?

L'élargissement des BRICS à six pays dits du Sud, décidé lors du sommet de Johannesburg (Afrique du Sud) en août 2023, sera effectif au 1er janvier 2024. Avec la Chine et l'Inde comme locomotives économiques et diplomatiques, ce nouveau bloc invite à s'interroger sur les fondamentaux géopolitiques. En quoi constitue-t-il un tournant significatif dans la reconfiguration des rapports de force mondiaux ? Doit-on le voir comme un rival du G7 ?