Depuis l'arrivée de ChatGPT, l'intelligence artificielle redéfinit les usages du texte, de l'image, du son et de la vidéo. Autrefois réservée aux professionnels, elle s'intègre désormais aux outils du quotidien. Mais les interrogations restent nombreuses : comment éviter l'effet "boite noire" ? Quel est son coût énergétique ? De quelle manière traquer les "deepfakes" ? C'est ce que dévoile ce dossier qui se poursuit tout au long des rubriques de votre mensuel par une revue détaillée des acquis scientifiques de l'IA et des promesses dont elle est porteuse. Sommaire.

La science entre dans le débat.

Einstein, bien sûr, mais aussi Marie Curie, Alan Turing, Picasso... Une nouvelle génération de chatbots débarque. Des fantômes numériques qui discutent en direct. C'est très amusant, mais cela suscite déjà de profondes questions philosophiques.

Accessible à tous, l'outil de génération d'images de Stability.AI a séduit des milliers de créateurs amateurs. Une importante communauté a pris forme, motivée par l'amour de l'art... ou de la pornographie.

Yoshua Bengio, l’un des pionniers du deep learning et lauréat du prix Turing, alerte sur les dangers des modèles récents d’intelligence artificielle, soulignant que la course compétitive entre les principaux laboratoires d’IA, tels qu’OpenAI et Google, privilégie l’augmentation de l’intelligence des systèmes au détriment de la sécurité. Il dénonce le manque d’investissement dans la recherche sur la sécurité et met en avant des caractéristiques dangereuses observées dans les nouveaux modèles, comme la capacité à mentir, tromper, tricher et manifester un instinct de conservation autonome.

La ville est une affaire trop sérieuse pour en déléguer la gestion aux urbanistes, affirme Richard Sennett. Le sociologue américain plaide pour une meilleure implication des citoyens.