Dès le XIIIe siècle, Paris devient la ville la plus peuplée d’Occident – et le restera jusqu’au XVIIe siècle. Difficile d’imaginer les difficultés que cela représente pour une cité médiévale dépourvue des fonctionnalités modernes. Comment loger, nourrir, évacuer les déchets de 250 000 Parisiens ? Nombre de solutions ont été mises en oeuvre : les autorités, roi, abbés, évêque, et surtout municipalité, à qui incombe l’approvisionnement ou la circulation sur la Seine, édictent des règlements. Ainsi, sur les ordures, qui doivent être apportées à l’extérieur des murailles.

Populeux, bruyant, animé : telle est l’image qu’on peut se faire de Paris. Sur la rive droite (« la Ville », à l’époque), l’activité commerciale, liée à la Seine, se déploie. Bourgeois et mendiants s’y côtoient. Les disputes, les bagarres, y éclatent à la vue de tous. Les animaux se mêlent aux habitants ; et les bouchers tiennent le haut du pavé. La rive gauche, « l’Université », avec ses hôtels aristocratiques, ses abbayes et ses collèges, est plus aérée.

Les marchands sont à l’origine de la fortune de Paris, particulièrement les marchands de l’eau, qui contrôlent le commerce sur la Seine. Ce sont eux qui vont s’organiser en municipalité et quelquefois s’opposer au roi, à commencer par Étienne Marcel, en 1358. Mais seigneurs laïques et ecclésiastiques possèdent 90 % du coeur urbain : ils exercent leurs droits de justice et accordent des privilèges. Le gouvernement de la ville relève ainsi d’une cogestion complexe.

Née en 420, cette vierge consacrée aux multiples miracles n’a jamais quitté la mémoire des Parisiens qui lui rendent hommage cette année.

Les Capétiens ont progressivement fait de Paris la capitale de leur royaume, mais cela ne veut pas dire qu’ils contrôlaient directement la ville. Bien au contraire : les bourgeois pouvaient tenir tête au roi. Voire se révolter.

Simple collège à sa création, vers 1257, c’est-à-dire, au Moyen Age, un hébergement pour des étudiants pauvres, la Sorbonne va devenir le coeur de la prestigieuse Université de Paris trois siècles plus tard. Comment expliquer ce succès ?

En 1860 la « petite banlieue » est annexée à Paris. Débute alors la plus grande opération de modification des noms de rues de la capitale. Une commission est chargée de la numérotation et de la toponymie des voies publiques. Un travail colossal, sous la surveillance du préfet Haussmann.