Les liens familiaux ne sont pas des liens comme les autres. Ils impliquent une longue durée liée à l'ancrage corporel. A la jonction du charnel et du symbolique, du naturel et du culturel, la famille est le premier lieu de notre incarnation. Mais elle ne forme pas une totalité close. Entre corps et parole, elle est tirée au-delà d'elle-même par la raison, la citoyenneté, l'appartenance à un corps plus vaste que les seuls liens du sang.

Comment vivre en famille et y accueillir de nouveaux membres ? A la lumière de ces deux biens désirables que sont l'hospitalité comprise comme accueil et responsabilité pour autrui et les fécondités interprétées comme manifestations de "la vie en abondance" (Jn 10,10), quelques réflexions sur la famille universelle puis sur l'alliance conjugale inviteront à une relecture de l'encyclique controversée "Humanae vitae".

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s'immiscer dans la vie familiale de leurs salariés. Coaching, garde d'enfants, soutien scolaire, journées portes ouvertes ... Une nouvelle approche pas si désintéressée : l'aide à la parentalité permet aussi de lutter contre l'absentéisme, la démotivation ou le burn-out.

Dans la Manche, deux Parentibus conduits par des bénévoles sillonnent une quinzaine de communes. Espaces de paroles anonymes, conviviaux et gratuits, sur le thème des liens familiaux, ils défendent l'idée que l'écoute bienveillante permet d'éviter des conflits.

C’est un débat aussi vieux que la philosophie : quelle est la part de la nature et de la culture dans la détermination de nos actes ? Plus récent : quelle est la part de l’inné ou de l’acquis dans nos comportements ? La polémique s’est souvent conclue par : “ un peu des deux, avec une interaction constante entre les deux…“. Aujourd’hui, sous la pression de féminismes de combat, c’est autour de la question du genre - qui serait tout et le sexe rien - que la polémique a été relancée.