Avec "Nobody", annoncé dans les salles pour le printemps, la star de "Better Call Saul" fait un virage à 180 degrés et se réinvente en star de film d'action. Il y joue un père et mari frustré qui, à la suite d'un cambriolage, retrouve des instincts violents enfouis depuis longtemps... Le début d'une deuxième carrière ?

Porté par l'excellent accueil réservé à "Dolemite is my name", Eddie Murphy enfonce le clou avec "Un prince à New York 2", suite de son méga carton de 1988 et énième reboot d'une carrière placée sous le signe de la démesure, des succès phénoménaux, des bides retentissants et des come-back en fanfare. Ladies and gentlemen, attention : le roi Murphy revient réclamer sa couronne.

Le comédien décédé à l'âge de 69 ans, populaire un peu malgré lui, traînait une image de clown triste propre à sortir de ses gonds à la moindre contrariété. Portrait d'un artiste complexe à l'ombre des clichés. Sommaire. L'hommage à un antihéros magnifique. Pierre Lescure : "C'est fou tout ce que cet homme de troupe arrivait à exprimer seul..."

Il a percé comme chroniqueur. S'est imposé avec ses seuls-en-scène. Et mène sa barque au cinéma. Mais c'est le théâtre qui le fait vibrer. Il dit y avoir assumé son corps et sa sexualité tout à sa "joie païenne de jouer".

Le comédien, marathonien des plateaux du Français, incarne, sur petits et grands écrans, deux présidents de la République et un tueur.

Il ne tient pas en place. Entre un film, un disque et un trip en VTT, Arieh Worthalter vient de recevoir un César pour son rôle de Pierre Goldman.

Il se souvient de tout. "Mais c'est normal ! Vous me parlez des films que j'ai préféré faire". Rien ne l'arrête : ni l'industrie, ni la mode, ni le journaliste en face de lui, qui n'aura pas eu le temps de le faire parler de "La Momie" (et à peine de "The Whale", son come back). En attendant de le voir chez Scorsese dans "Killers of the Flower Moon, mesdames et messieurs, le seul, l'unique, l'adorable Brendan Fraser.

L'acteur est engagé. Le réalisateur, chevronné. L'homme, cinéphile passionné. Guillaume Canet s'offre une rentrée qui lui ressemble. Président du jury au Festival de Deauville, on le retrouve à l'affiche d'"Acide" : la colère d'un père cabossé sur fond de catastrophe climatique. Une partition qui lui va bien.