Aujourd'hui, si les risques d'émergence d'un virus de grippe adapté à l'homme et venant d'un oiseau existent en Asie, les risques de pandémie restent difficiles à évaluer. Face à cette incertitude, les autorités sanitaires se préparent.

Non, il ne s'agit pas d'une grippette. Par sa contagiosité et les complications qu'elle peut entraîner, la grippe A (H1N1) est à prendre au sérieux. Mais certaines consignes du gouvernement et le vaste plan de vaccination censé lutter contre la propagation du virus soulèvent de légitimes critiques

Alors qu'Ebola vient de contaminer une infirmière à Dallas, et qu'un agent de l'ONU vient de décéder à Leipzig, la peur se répand en Occident. Une peur démesurée et viscérale de cette fièvre hémorragique qui emporte la moitié des malades qu'elle contamine. Même si c'est peut-être là l'aiguillon qu'il fallait pour qu'enfin les gouvernements et les laboratoires se décident à contrer ce virus, cette peur se nourrit plus de fantasmes que de réalité. D'abord, le virus Ebola n'est pas si contagieux au sein d'une population informée et qui dispose des systèmes de santé adéquats.

Pour prévenir les futures zoonoses ou pandémies, la recherche en écologie joue un rôle clef. Eclaireur de maladies émergentes, le projet BioRodDis étudie les liens entre la biodiversité et la santé. Il cartographiera une vingataine de pathogènes, dont les coronavirus, dispersés par les rongeurs à l'échelle européenne. Reportage à Lyon.