Gaz, puces électroniques, voitures, jouets... Le Covid a vidé les magasins et fait flamber les matières premières. Des tensions sur nos approvisionnements qui devraient se résorber avec le redémarrage de l'usine monde. Mais c'est sans compter avec le virage technologique du XXIe siècle qui fait déjà peser une pression inédite sur nos ressources. L'ère des pénuries ne fait que commencer.

Alors que les Occidentaux se retirent des projets d'extraction en Sibérie et sanctionnent Moscou, Poutine se retrouve isolé.

Nécessaire à la fabrication des microprocesseurs, du verre, de l'asphalte et surtout du béton, le sable est la deuxième ressource naturelle la plus utilisée par l'humanité après l'eau. Alors que des interrogations sur ce matériau encore aisément accessible se font jour, les conséquences catastrophiques de son extraction dans nos rivières et sur nos plages sont elles déjà bien connues.

Depuis une vingtaine d'années, l'Arctique se réchauffe. Les températures annuelles moyennes de l'air durant les six dernières années y ont battu tous les records depuis 1900, selon le rapport 2019 sur la région réalisé par 81 chercheurs de 12 pays à la demande de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique. Et dans presque toutes les zones de l'océan Arctique sans glace de mer, la température des eaux de surface est en hausse depuis 1982.

Menacé par le réchauffement climatique, étranglé par sa dette, l'archipel a cédé une partie de ses eaux territoriales à TNC, une curieuse ONG environnementale américaine, financée par les géants du pétrole et du high-tech. Un marché de dupes.

Imaginez le sommet du monde sans glace : cela pourrait arriver plus rapidement que prévu... Des scientifiques de la Nasa estiment que l'Arctique perd en moyenne 54 000 km2 de banquise par an. Et d'autres experts américains prédisent que la région sera libre de glace en été avant 2050. L'Arctique se réchauffe à une vitesse inattendue, et l'eau de fonte s'écoule dans les paysages polaires de façon inquiétante. Les épisodes de chaleur que nous connaissons de plus en plus fréquemment en France devraient nous faire prendre conscience que ce phénomène est global. Sommaire. L'Arctique se réchauffe.

La France n'est plus un pays minier, mais ses ressources demeurent importantes. Après des décennies de fermeture de sites d'extraction et un contexte économique et social marqué par le principe de précaution et le respect des impératifs environnementaux au nom du développement durable, le temps du renouveau extractif n'est plus à exclure. C'est ce que laisse penser l'association Les Amis de la Terre France.

L'Arctique fait régulièrement la une de l'actualité environnementale, avec de nombreuses annonces émanant de différents acteurs afin de limiter l'exploitation des ressources du Grand Nord, pourtant nombreuses et convoitées. Ces décisions témoignent de la tension générée par des richesses dont l'extraction n'est pas si rentable ni aisée, ainsi que de la préservation d'un environnement parmi les plus fragiles au monde, sur fond de réchauffement climatique de plus en plus préoccupant.