À pied, juchés sur des épaules, dans des charrettes ou en voiture pour les plus chanceux : des centaines de milliers de Palestiniens rentrent dans le nord de l’enclave, particulièrement ravagé par la guerre.

Ofer Bronchtein, chargé de mission d'Emmanuel Macron pour le rapprochement israélo-palestinien, dévoile son projet de reconstruction.

Il y a un an, grièvement blessé et ayant perdu une grande partie de sa famille, Wael Al-Dahdouh, le chef du bureau d’Al-Jazira à Gaza se réfugiait au Qatar. Depuis, il dénonce le drame vécu par les Palestiniens. Le cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier lui ouvre un espoir de retour.

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas fin janvier, près de 400 000 Palestiniens sont rentrés chez eux, dans le Nord, selon l’ONU. Des familles entières qui, après quinze mois de guerre d’une violence extrême, sont à nouveau plongées dans un désastre humanitaire.

Mosquée ottomane, vestiges d'un port grec, cimetière romain, église byzantine... le petit territoire palestinien abritait un riche patrimoine archéologique et culturel qui disparaît sous les bombardements de l'armée israélienne en réplique aux attentats du 7 octobre dernier. Quelques archéologues encore sur place témoignent de cette destruction massive.

Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui a ordonné de bombarder à nouveau l’enclave, menace explicitement de l’annexer et de la vider de sa population si le Hamas ne libère pas les derniers otages. La terreur règne à Gaza, où les habitants étaient revenus et reprenaient espoir, alors que dans la rue, en Israël, la colère gronde. Sommaire. Israël-Gaza, l’annexion n’est plus taboue. “En un instant, nos vies ont basculé”. La rue gronde contre Nétanyahou.

Le 18 mars 2025, Israël a rompu l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas et a repris ses bombardements sur l’enclave palestinienne, faisant plusieurs centaines de morts, dont de nombreux enfants. La trêve n’aura duré que deux mois, tandis que le nombre de civils tués s’élève à plus de 50 000 depuis le 7 octobre 2023.

Depuis l’attaque du Hamas, Delphine Horvilleur, rabbin, femme de dialogue, est ébranlée. De voir les haines se déchaîner, les digues contre l’antisémitisme céder… Elle l’exprime dans un cri du coeur bouleversant.

Connu pour son engagement en faveur de la non-violence et de la paix, Ziad Medoukh est le directeur du département de français à l'université Al-Aqsa de Gaza, également écrivain et poète d'expression française. Il continue de promouvoir l'espoir à travers son enseignement et ses écrits, tout en témoignant de la réalité quotidienne dans la région assiégée. Il dresse un tableau sombre de la situation des enfants à Gaza, mais évoque aussi les efforts de la société civile pour maintenir une forme d'enseignement.

L’État hébreu s’apprête à déplacer “de force” 2 millions de Gazaouis dans une zone restreinte de l’enclave palestinienne en vue d’une expulsion massive. Pour ce journaliste israélien, l’objectif est de “laisser la faim, le désespoir et l’absence de perspectives faire le reste”. Un point de vue rare dans la presse israélienne.

Alors que les combats ont repris depuis un mois à Gaza, que Netanyahou et Trump campent sur des positions extrémistes, la voie diplomatique d'un avenir pour l'enclave, portée par les pays arabes et Emmanuel Macron, est étroite.