Malgré la montée de l'extrême droite, le chef de l'Etat se garde de descendre dans l'arène politique. Comme si un simple replâtrage pouvait suffire à éviter la catastrophe à la présidentielle...

Revenus des partis traditionnels, ces trois repentis font feu de tout bois pour mettre sur orbite un candidat de gauche alternatif au président.

Le retour en scène de Jean-François Copé n'est pas une bonne nouvelle pour l'ex-président de la République. Trop ressemblants pour se supporter, les deux champions de la droite décomplexée ont des comptes à régler. En toile de fond, la primaire et l'affaire Bygmalion.

En lançant bientôt son mouvement, puis en publiant deux livres, le ministre de l'Economie affiche son ambition : prendre la main sur la campagne présidentielle de François Hollande. Ou le suppléer si le chef de l'Etat renonçait. Enquête sur la petite entreprise politique du locataire de Bercy.

Dans les coulisses, l'affrontement est permanent. Entre le président et le Premier ministre, la guerre des nerfs fait rage en vue de 2017. L'un patine, l'autre piaffe, et les deux semblent condamnés à couler ensemble. A moins que...

"L'Obs" a demandé à la romancière d'aller à la rencontre des hommes et des femmes de pouvoir, jusqu'à la présidentielle de 2017. Pour ce premier portrait, elle a accompagné à Calais l'outsider de la primaire de la droite, Bruno Le Maire.

Dans les sondages, il est distancé par Juppé. Mais dans les supermarchés où il dédicace son livre, il fait un carton. Grisé par ses fans, l'ex-président et probable candidat à la primaire est persuadé qu'il va tout renverser.

Ils flairent la victoire au bout de la primaire et rêvent d'une revanche éclatante. Du coup, Juppé, Sarkozy, Fillon, Le Maire et les autres font assaut de propositions chocs pour "tailler dans les dépenses publiques et flexibiliser" tout en s'employant à regagner l'électorat du Front national. Et si, au bout du compte, les prétendants de l'opposition s'apprêtaient à faire bien pire que François Hollande ?

"J'aime les femmes !" clame le favori de la primaire de la droite. Le même qui, en 1995, avait viré en vingt-quatre heures huit femmes de son gouvernement. "L'Obs" les a retrouvées et leur a demandé ce qu'elles en pensaient.

Nos dirigeants sont des "morts-vivants", estime le député européen EELV Yannick Jadot, qui veut incarner le renouvellement et défie Cécile Duflot dans la primaire des Verts.

C'est l'effet "primaire", à gauche, à droite, chez les écolos : les candidats à la présidentielle se multiplient comme des petits pains. Bien sûr, tous ne seront pas sur la ligne de départ. Inventaire non exhaustif à neuf moi de l'échéance.

Pour tenter de revenir dans la course, l'ex-chef de l'Etat, qui vient de déclarer sa candidature, n'hésite pas à réécrire l'histoire de son quinquennat. Inventaire revu et corrigé sur la sécurité, l'économie et la Libye.