Deuil et joie chez les cinéphiles. Avec "Le vent se lève", Miyazaki met un point final à son oeuvre. Et tourne un film où soufflent les vents et l'esprit.

Après avoir cassé du zombie dans "28 jours plus tard", de Danny Boyle, Cillian Murphy reprend les armes pour la bonne cause dans "Le Vent se lève", de Ken Loach.

L'Irlande, les années 20 et la guerre civile. Avec "le vent se lève", palme d'or du dernier festival de Cannes, Ken Loach signe un film politique bouleversant qui est aussi une tragédie intemporelle.

Hayao Miyazaki avait annoncé, au festival de Venise, que "Le Vent se lève" serait son dernier film. Il est peu probable qu'il change d'avis. Dans l'entretien qu'il nous avait accordé en 2010, déjà sa réticence à continuer apparaissait. Onze films en trente-quatre ans de carrière, c'est peu pour un réalisateur japonais mais beaucoup pour un auteur de films d'animation ; d'autant que ses autres collaborations sont multiples.

Le maître du cinéma d'animation japonais s'appelle Hayao Miyazaki. On lui doit, entre autres, "Le Voyage de Chihiro" et "Princesse Mononoké". "Le Vent se lève", qui vient de sortir, est son dernier film : Hayao Miyazaki a annoncé qu'il ne fera plus de cinéma...

Le cinéaste britannique a été couronné à Cannes pour son évocation de la guerre d'indépendance irlandaise. La première a eu lieu à Cork, en Irlande, où le film a été tourné et au milieu de ceux auxquels Ken Loach a voulu rendre leur histoire.

Présentation détaillée du film "Le vent se lève", que Ken Loach a consacré à l'une des périodes les plus difficiles de l'Histoire de l'Irlande, quand la guerre d'indépendance a débouché sur une lutte fratricide dont les braises ne sont pas encore tout à fait éteintes. Une fois encore, l'Anglais, toujours assisté par son compatriote Paul Laverty au scénario, fait preuve de son engagement social en mêlant la grande Histoire. Une formule gagnante, déjà mis en oeuvre pour "Land And Freedom" qui explore la guerre d'Espagne.

Imaginons que la guerre d'Algérie ait effectivement débouché sur son indépendance en 1962, mais que les tenants de l'Algérie française aient réussi à exclure l'Oranais des accords d'Evian, laissant l'Ouest du pays sous protectorat de la République. La situation serait vite devenue intenable.