La gestion de la crise sanitaire s’est appuyée sur l’obligation pour chacun de se protéger et de protéger les autres, en particulier les "plus vulnérables". Le gouvernement en appelle à l’altruisme, et à la pénalisation en cas de négligence. Mais cette injonction à la responsabilité relève-t-elle d’une incitation vertueuse ou d’une entreprise de redéfinition du citoyen ?

Le Covid-19 aurait dû mettre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale au coeur du débat public. Certes, la réforme des retraites est suspendue, malgré le ballon d’essai des sénateurs pour reculer l’âge de départ, et la cinquième branche consacrée à la perte d’autonomie est créée. Mais le gouvernement se contente de parer au plus pressé, sans aucun changement de cap.

Le 22 décembre 2021, 13 millions de personnes ont été confinées dans la métropole chinoise. Appliquée sans préavis et de façon stricte, la mesure a bouleversé la vie des habitants. Une journaliste témoigne. Son récit, publié sur les réseaux sociaux chinois, a vite disparu mais il a pu être sauvegardé ailleurs sur Internet.

Il y a du bon dans ridée d'imposer une nouvelle série de vaccins. Mais sans persuasion en parallèle, ridée peut faire long feu...

Eviter les overdoses de médicaments, diminuer les prescriptions d'antibiotiques, réduire le tabagisme... Des initiatives de santé publique fondées sur les lois simples de la psychologie ont montré leur efficacité.

La France instaure l'obligation d'administrer aux enfants nés à compter du 1er janvier 2018 un mix vaccinal passant de 3 à 11 vaccins. En mettant en avant sa volonté d'une politique sanitaire infantile irréprochable, l'Etat cristallise l'opinion publique des Français, déjà prompts à exprimer leur méfiance vis-à-vis de la vaccination. A l'origine de cette méfiance se trouve non pas un rejet du principe même du vaccin mais des conflits d'intérêts nombreux autour de l'industrie pharmaceutique ainsi que la nocivité de certains composants des vaccins.

Ces dix dernières années, le pouvoir équatorien a tenté de restaurer le rôle de l'Etat, en particulier en garantissant à tous les citoyens l'accès aux soins médicaux. Une entreprise ambitieuse, mais parfois maladroite.

La Chine consomme donc 124 fois plus d'antibiotiques que la France pour une population 25 fois plus nombreuse. Cette surconsommation fait peser un risque sanitaire majeur, en augmentant la résistance des bactéries aux antibiotiques, mais également parce que les résidus d'antibiotiques continuent leur vie via les eaux usées, contaminant les rivières et les cultures.

Le ministère de la Santé veut imposer l'immunisation contre onze maladies infantiles au lieu de trois. Une mesure qui divise la communauté médicale, à l'instar de Philippe Sansonetti, chercheur à l'Institut Pasteur et Dominique Dupagne, médecin généraliste auditionné par la commission d'enquête parlementaire sur la campagne de vaccination contre la grippe A qui exposent leurs arguments contraires.

La ministre de la Santé fraîchement nommée Agnès Buzyn annonce en 2017 qu'onze vaccins infantiles seront rendus obligatoires au 1er janvier 2018, contre trois actuellement "pour une durée limitée". À l'heure où de plus en plus de gens renoncent à faire vacciner leurs enfants, Jean Labarre, chercheur en toxicologie au CEA de Saclay et farouche défenseur de la vaccination, s'insurge contre la proposition de la ministre. Un problème de forme qui cache peut-être un problème de fond.