Cet article montre comment l’homme stérile recourant à l’iad devient père « autrement » alors qu’il n’est pas le géniteur de l’enfant en même temps que l’homme donneur peut donner son sperme précisément parce qu’il n’est pas le père.

L’article s’appuie sur une recherche clinique menée à partir de groupes de parole sur la parentalité en prison ayant permis d’étudier ce qui se joue au niveau groupal dans les manifestations et aménagements de la honte chez les pères en détention. La question récurrente évoquée dans les groupes est de savoir si les pères doivent voir leurs enfants. Quatre catégories de pères se distinguent selon les réponses apportées, partagées entre présence et absence, vérité et mensonge.

Le présent travail sur les souffrances des pères vise à mettre à jour la psychopathologie périnatale de la paternité et surtout à envisager la spécificité des états névrotiques, limites et psychotiques du père. La paternité renvoie aux traumatismes infantiles précoces. La dépression paternelle peut constituer pour la psyché vulnérabilisée un moyen de se protéger d’un débordement pulsionnel et d’une forte blessure narcissique, menaçant le Moi d’effondrements sévères.

Cet article explore la question de la psychose puerpérale chez les pères à travers l’étude clinique de monsieur S., un homme ayant manifesté un épisode délirant au sein de la maternité immédiatement après la naissance de son premier enfant. L’analyse s’appuie sur plusieurs théories psychanalytiques pour examiner les mécanismes psychiques sous-jacents à cet effondrement temporaire. Historiquement associée aux femmes, la psychose puerpérale trouve ici une nouvelle lecture symbolique, englobant la fonction paternelle, les enjeux de la filiation et la dette générationnelle.