Candidat à la présidence des Républicains, parti en voie de relégation définitive, le patron des sénateurs LR veut faire entendre une musique rare : "penser" la politique avant de manoeuvrer. Il défend une doctrine conservatrice et libérale. Croisade audacieuse ou chant du cygne de la droite française?

L'impétueux député UMP de Paris, proche de Fillon, a des idées pour la droite.

Rama Yade se bat dans les Hauts-de-Seine. Et nous parle de Nicolas Sarkozy...

François Cusset est le brillant analyste de "La Droitisation du monde". On a voulu en savoir un peu plus avec cet historien des idées sur ce virage-là et ses conséquences, quelque temps après l'intronisation de Trump et quelque temps avant celle d'un président - ou d'une présidente - français(e).

Le grand chamboule-tout de dimanche annonce un second tour à l'issue plus incertaine que certains ne le prédisent. Et les deux semaines de campagne promettent un affrontement d'une grande brutalité. Sommaire. Le big bang Macron. Marine Le Pen se rêve en leader de l'opposition. Droite, année zéro. Mélenchon, le premier de la gauche. Pour se sauver, le PS veut tourner la page Hamon.

Les résultats du premier tour ont mis en évidence les clivages de l'Hexagone : urbains face aux ruraux, diplômés face aux déclassés, optimistes face aux pessimistes. Le leader d'En marche, s'il veut être élu et à même de diriger le pays, devra transcender ces divisions. Sommaire. Monsieur Macron, à vous de réconcilier les deux France. Un vote de classe. Macron, en quête d'unité nationale. A droite, les divisions se ramassent à la pelle. PS, c'est la lutte finale. Les fractures françaises. 1990-2017, huit regards sur une France blessée. Amiens, la ville de Macron et des délocalisations.

Comment Les Républicains veulent rebondir. Coulisses d'un grand chambardement. Sommaire. Droite, la bataille qui commence : récit. Xavier Bertrand, le chaînon manquant. Bruno Le Maire : "Nous pouvons travailler avec Macron". François Baroin : "Mon combat est d'abord celui des législatives". Le réquisitoire d'Estrosi. Mathieu Bock-Côté : "Le conservatisme n'est pas une bulle idéologique". Mathieu Laine : "Les réformateurs doivent se mettre "en marche"". Le malaise des souverainistes. Le populisme économique serait calamiteux pour la France, par Jean Tirole. Comment Macron prépare la suite.

Emmanuel Macron affirme que le vrai clivage politique se situe désormais entre conservateurs et progressistes. Mais le concept, hérité des Lumières et de la gauche, n'est-il pas devenu un mot-valise permettant d'en abandonner d'autres - socialisme, par exemple - sans rien créer de nouveau ?

Une vie entière à marche sur les plates-bandes de l'extrême-droite à coups de discours sécuritaires et anti-immigration pour se retrouver en déroute face au FN... Tout ça pour ça ? Depuis qu'il a frôlé l'humiliation aux régionales en 2015, Christian Estrosi semble avoir viré sa cuti. Et se pose désormais en homme d'ouverture, chantre d'une politique non partisane. Après avoir ardemment soutenu Emmanuel Macron dans l'entre-deux-tours, l'élu LR a annoncé récemment sa démission de la région PACA pour revenir à la mairie de Nice.

Les élections présidentielles ont fait revenir à l'avant-plan la composante religieuse. Certains mouvements ont tenté de prescrire comment devraient voter les catholiques. Mais le second tour aura manifesté davantage de pluralisme. Cela devrait ouvrir un espace de débat.

Longtemps complices, les deux élus LR se déchirent désormais à Nice. Au-delà des rancœurs personnelles, deux lignes politiques s'affrontent.