Lorsqu'il entreprend, fin juin 1788, ses trois dernières symphonies, exilé dans un faubourg de Vienne, Mozart a perdu ses soutiens de l'aristocratie et ses finances sont mal en point Sa puissance créatrice, elle, n'a jamais été aussi exultante : six semaines seulement s'écoulent entre l'entame de la "39e" et l'achèvement de la "41e", écrite en seize jours. Entre-temps, Theresia, quatrième enfant du couple Mozart, est morte à l'âge de six mois.

Cap sur 2032 ! Pour le tricentenaire de Haydn, le chef italien vise l'intégrale des symphonies avec son Giardino Armonico et le Kammerorchester Basel. Une aventure folle, à la mesure du maestro vivaldiano qui parle théâtre, rhétorique, émotion... Italie.

Le chef latino-américain superstar ajoute la direction musicale de l'Opéra national de Paris à celles du Los Angeles Philharmonie et de la Sinfonica Simon Bolivar de Caracas - dont il garde le titre même s'il n'est plus retourné dans son pays natal depuis que celui-ci est en proie au chaos. Toujours militant d'un changement de rapport entre musique et société, l'enfant du Sistema répond aux attaques dont ce modèle fait l'objet, et dessine pour Paris un nouvel horizon.

C'est le 4 août 1933 que "Le Ménestrel", sous la plume de Jean Chantavoine, révèle un fonds Bizet déposé au Conservatoire de Paris par Reynaldo Hahn et provenant de la veuve du compositeur, Geneviève Straus. Outre des partitions lyriques plus ou moins achevées et connues ("Ivan IV", "Don Rodrigue"...), ce legs comprend une Symphonie n° 1 de 1855. Sachant le peu d'intérêt que lui portait son auteur, on la croyait perdue ou détruite. Chantavoine, lui, en fait grand cas et en livre aussitôt une analyse précise. Tumulte dans le landerneau musical.

Composé durant l'été 1899 et inspiré d'un poème de Richard Dehmel, le sextuor à cordes "Verkliirte Nacht op. 4" est créé à Vienne le 18 mars 1902 par le Quatuor Rosé augmenté d'un altiste et d'un violoncelliste de l'Orchestre philharmonique. Malgré l'accueil houleux du public, cette première grande oeuvre de Schönberg deviendra une de ses plus célèbres et sans doute sa plus universellement aimée.

En résidence à Radio France, la violoncelliste franco-argentine évoque les points cardinaux de sa saison parisienne. Elle dessine, chemin faisant, le portrait de ses partenaires de musique de chambre, au premier rang desquels figure la violoniste Patricia Kopatchinskaja.

Dans les églises d'Orient, les vigiles nocturnes précèdent la divine liturgie. Dans le catalogue de Serge Rachmaninov, la composition de "Vêpres" (1915) suit, en revanche, celle de la Liturgie de saint Jean Chrysostome (1910). C'est Stepan Smolenski, auprès de qui il étudia les modes anciens à l'Institut synodal de Moscou en 1890-1891, qui lui souffla l'idée de mettre en musique la célébration eucharistique de rite byzantin.

En 1827, Schubert n'est pas seul, il a des amis. Schubert n'est pas obscur, sa notoriété est grande à Vienne. Schubert n'est pas pauvre, il vit correctement de son art. Mais Schubert est malade. Atteint de syphilis, il sait que ses forces l'abandonnent. Il ne lui reste de fait qu'un an à vivre. Pour lui, voici venu le temps de l'ultime floraison.

Tout juste rentrés d'une tournée aux Etats-Unis, qui les a menés de côte à côte, les membres du Quatuor Modigliani entament la nouvelle année avec une foule de projets passionnants. Retour sur les dix-huit premières années d'une carrière exemplaire.

Composée et créée à Londres en 1795 par Joseph Haydn, la Symphonie 103 est à l'honneur de l'oeuvre du mois dans "Classica". La pièce est replacée dans son contexte historique, fait l'objet d'analyses sur ses interprétations. Une discographie comparée complète le tout.

C'est donc chez elle, à Montmartre, dans son petit appartement de la rue Lepic "rempli de livres, les murs tapissés de gravures, habité par la contrebasse trônant au milieu du salon et de façon plus furtive par la présence silencieuse d'un gros chat flegmatique" que Joëlle Léandre a accueilli Stéphane Ollivier deux jours de suite, pour un de ces grands entretiens "où la parole ne ment pas" et dont vous allez découvrir la seconde partie.

80e anniversaire oblige, "Jazz Magazine" a organisé une rencontre entre Jean-Luc Ponty et son jeune confrère violoniste Théo Ceccaldi, grand fan de longue date. Apprentissage, pratique, électrification, place de leur instrument dans les musiques que l'un et l'autre affectionnent : ils ne se connaissaient pas mais les langues se sont vite déliées !