La question revient tous les dix ans : le temple californien du cinéma pourrait-il mettre la clé sous la porte ? Les héritiers des grands studios légendaires (Warner, Universal, Paramount... ) sont attaqués de toutes parts par des plates-formes (Netflix, Amazon, Apple) à la politique commerciale très agressive, et la "classe ouvrière" de Hollywood, ces centaines de milliers d'anonymes qui font tourner la machine à images, s'est fortement rebellée lors d'une double grève qui a mis l'outil de production à l'arrêt pendant sept mois. Et maintenant ?

Toute sa vie, il a oeuvré pour mettre le septième art en valeur. À partir des années 1950, l’ancien journaliste devenu attaché de presse Georges Cravenne, mort en 2009, révolutionne la façon de promouvoir les films et transforme les premières en de grandioses événements médiatiques. À la tête d'un carnet d'adresses où se bousculent tous les grands noms du cinéma, ce surdoué des relations publiques réalise son rêve : il lance, en 1976, la première cérémonie des Césars, dont la 48e édition se déroule ce 24 février 2023.

Fils de l'actrice Carole Bouquet et du producteur Jean-Pierre Ra sam, mort en 1985, cousin germain de Thomas Langmann, neveu du réalisateur Claude Berri, filleul de Francis Ford Coppola ... Dimitri Rassam, 41 ans, entend inscrire son prénom dans l'une des lignées les plus célèbres et les plus tourmentées du cinéma hexagonaL 'les Trois Mousquetaires", une superproduction qu'il a produite avec Pathé et dont le premier volet a attiré plus d'un million de spectateurs depuis sa sortie, le 5 avril, est un hommage aux grandes fresques qui ont bercé son enfance.

L'histoire s'accélère. C'est ce que l'on pourrait dire en voyant briller sur les murs du métro les affiches de "Triple Frontière". Un vieux projet hollywoodien, qui faillit être réalisé par Kathryn Bigelow, avec Tom Hanks et Johnny Deep dans les rôles principaux... Le film a fini par se faire, avec un autre casting, sans que l'on perde vraiment au change.

Derrière le Mur, tout était laid : c’est armés de cette conviction que les dirigeants ouest-allemands détruisirent après 1990 les infrastructures culturelles érigées en République démocratique allemande. Parmi elles, les studios de cinéma DEFA. Malgré la censure, des réalisateurs y firent éclore des formes nouvelles et audacieuses.

La critique cinéma en France s'est historiquement constituée autour d'un duopole : "Positif", aujourd'hui édité par Actes Sud et l'Institut Lumière, et les "Cahiers du cinéma", détenu depuis 2009 par l'éditeur d'art Phaidon, après son rachat auprès du groupe La Vie-Le Monde. Duopole à l'importance diminuée depuis une décennie, avec l'apparition de "So Film", publiant de très bons entretiens et reportages, et "La Septième Obsession", portée par de jeunes plumes et une concentration sur l'esthétique ; et complétée, depuis 1972, par "Mad Movies", pour les amateurs de cinéma de genre.

Bien des simplifications ont obscurci la réalité du "code" hollywoodien de bienséance. Un premier abus est intervenu dans l'appellation "code Hays" qui laisse supposer que c'était le bon vouloir (et les inhibitions et frustrations) d'un seul qui s'abattait arbitrairement sur le contenu d'un film.

Se retrouver isolé chez soi en ayant plus que jamais le temps de s'adonner au plaisir de voir des films pourrait a priori être un rêve de cinéphile. Les confinement, couvre-feu et reconfinement que nous subissons depuis neuf mois nous en ont cependant donné un aperçu amer.

Cette année 2021, les Etats généraux du film documentaire de Lussas ont été marqués par une impressionnante rétrospective de films hongrois.

« Par ailleurs, le cinéma est une industrie », écrivait André Malraux. Chaque mois, cette chronique ausculte les mécanismes économiques de l'industrie du cinéma. Dans ce numéro : les enjeux liés à l'accord passé entre Canal+ et les instances du cinéma français, pierre angulaire de la future chronologie des médias.