Le numérique permet d'améliorer le parcours de santé, notamment pour les maladies chroniques. La notion de confiance est la question clé sur ces marchés nouveaux. Les professionnels de santé s'investiront si les modes de rémunération récompensent prise de risque et efforts. Par ailleurs, la législation européenne doit évoluer sur les usages des données collectées.

Le Conseil national du numérique (CNNum) analyse l'impact du numérique sur la société et l'économie. En octobre 2015, son groupe de travail Santé & numérique publiait un rapport faisant plusieurs recommandations pour réformer le système de santé.

La santé hyperconnectée est à nos portes. Le Sénat vient de s'en appercevoir et de s'en émouvoir : "La Belgique n'est nulle part." Philippe Coucke, chef du service de radiothérapie au CHU de Liège, confirme le diagnostic : "Notre médecine de masse est condamnée.

Les objets connectés sont censés nous faciliter la vie. Le champ de la santé n’y échappe pas. Les offres sont nombreuses avec une frontière à définir et à réguler entre ce qui relève du bien-être et ce qui implique les professionnels de santé. L’objectif est de contribuer au diagnostic, de coordonner une prise en charge en équipe, de suivre les effets d’un traitement. Ces innovations technologiques qui révolutionnent les pratiques contribuent à une plus grande autonomie du patient.

Les équipes hospitalières de Tours et Bourges ont développé des pratiques collaboratives innovantes dans le suivi des patients ayant reçu une transplantation hépatique. La téléconsultation favorise une réappropriation de sa vie active par le patient en lui évitant déplacaements, fatigue et perte de temps.

Depuis quelques années, les outils numériques se sont installés dans le domaine de la santé. Ils sont devenus des ressources indispensables permettant non seulement d'améliorer la qualité et la sécurité des oins, mais également leur continuité. Or, si ces outils facilitent la communication et le partage des données entre les professionnels, ils ne doivent pas aller pour autant à l'encontre de la réglementation (respect du secret professionnel...). Il en est de même avec l'usage des outils numériques personnels dans le milieu professionnel.

Au fil du temps, la relation soignant-soigné a évolué et s'est transformée, tant dans la prise en charge que dans l'environnement du patient. Si les moyens techniques raccourcissent les distances, font gagner du temps et facilitent la transmission et le traçabilité des informations, la qualité de la relation ne repose pas uniquement sur ces principes.

Depuis des décennies, l'incidence des cancers cutanés est en nette augmentation. Cette tendance alarmante s'applique également au mélanome. Il représente le 4ième cancer le plus fréquent chez la femme en 2015. Une prise en charge précoce permet de réduire la morbidité et la mortalité. Le dépistage représente la pierre angulaire de la prévention secondaire. Néanmoins, l'accès au diagnostic fiable et rapide est entravé par plusieurs facteurs limitant, notamment l'accessibilité à une Médecine spécialisée.