A deux mois des élections à la Chambre des représentants, fixées au 7 octobre 2016, toutes les formations politiques s'organisent. Pendant que le gouvernement sortant d'Abdelilah Senkirane défend son bilan, en particulier sur le plan économique. Sommaire. Duel au soleil. Les "hizbicules" feront l'appoint. Abdelilah Benkirane, politique fougueux et homme normal. Economie : turbulences passagères.

Les dernières législatives ont consacré l'entrée du royaume dans l'ère de la bipolarisation au détriment de la totalité des partis traditionnels, réduits désormais au rang de simples forces d'appoint pour le PJD et le PAM.

Alors qu'Abdelilah Benkirane poursuit ses consultations pour constituer le cabinet de sa seconde législature, "JA" a tenté de dresser le bilan des membres du gouvernement sortant.

Appelé à la rescousse pour diriger le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'homme d'affaires, devenu le ministre préféré du Palais, s'impose désormais comme un acteur clé dans les négociations avec Abdelilah Benkirane pour la formation du nouveau gouvernement.

Entre le Premier ministre et le patron de l'lstiqlal, les scènes de ménage se multiplient. Mais le divorce, suspendu à un arbitrage royal, n'est pas encore prononcé.

Au terme de plusieurs mois de crise, Hamid Chabat a abattu sa dernière carte en retirant ses ministres du gouvernement. Mais Abdelilah Benkirane sort, paradoxalement, renforcé de ce bras de fer.

Le chef du gouvernement tarde à donner corps au changement promis en 2011. Et a remis sa casquette de tribun pour se livrer à des joutes oratoires avec l'opposition.

Séduits par l'expérience concluante de leurs homologues turcs, les islamistes du PJD tentent, depuis 2007, d'en reproduire la recette. Mais ils doivent composer avec un contexte politique radicalement différent.

La mort accidentelle de son bras droit prive le chef du gouvernement d'un confident, d'un conseiller et d'un stratège. Amputé de son éminence grise, il devra trouver les ressources pour renforcer son cabinet et rebondir.