Il voulait un trône. Il l'a. Mais cet ambitieux venu du monde des affaires qui a su rassembler toutes les droites - les conservateurs, les faucons et les religieux - peut-il faire autre chose que poursuivre la politique de paix de son prédécesseur ? Portrait d'un sabra du troisième type.

Après avoir organisé méthodiquement le naufrage de la paix d'Oslo, le Premier ministre israélien a plongé son pays dans une dangereuse crise politique et diplomatique.

Un ministre israélien : "Tu te rends comptes que tu nous mènes droit au conflit avec les Etats-Unis ? Es-tu aveugle ?" Réponse de "Bibi" : "Non. J'y vais les yeux grands ouverts".

Le Premier ministre israélien se dégage sans trop de dégâts de la méchante "affaire Bar-On" et il a l'opinion publique de son côté. Mauvais signe pour le processus de paix.

Il y a le Premier ministre prêt à chaque instant à rompre le processus de paix, et celui qui prétend que sa majorité ne lui permet pas de mener une vraie politique de paix...

Entre les faucons du Likoud et des partis religieux qui veulent arrêter le processus de paix et les Etats-Unis qui exigent qu'il se poursuive, le Premier minstre israélien doit choisir. Mais le peut-il ?

Pris dans la spirale des affaires, de plus en plus contesté, prêt à tout pour conserver le pouvoir, le Premier ministre devient un problème pour l'Etat hébreu.

Le chef du gouvernement israélien est-il un pragmatique capable d'imposer des concessions à son propre camp ? Ou un idéologue rompu au double discours mais inflexible sur la ligne qu'il s'est fixée ? Dans les tractations en cours sur le gel de la colonisation israélienne, quel est le jeu du Premier ministre ?

Même s'il n'a pas remporté les élections législatives du 20 février 2009, le leader du Likoud constitue un gouvernement

Barack Obama fait du règlement du conflit israélo-palestinien une priorité. Pour lui, la solution à deux Etats passe par la fin de la colonisation israélienne. Ce qui s'oppose aux positions et déclarations de Benyamin Nétanyahou. Le clash paraît inévitable.

Lors des prochaines élections en Israël, un général représente la première menace réelle depuis dix ans pour le maintien de Netanyahu au pouvoir.

Suite aux élections législatives d'avril 2019, l'ère Netanyahou continue et voit Israël pencher encore un peu plus vers la droite.