La crise a étouffé les grandes espérances. Mais paradoxalement, la victoire probable de la droite aux prochaines élections britanniques pourrait servir les desseins indépendantistes du Premier ministre écossais.

A la surprise générale, un candidat d'extrême gauche, vétéran des luttes syndicales, devrait être désigné, le 12 septembre 2015, à la tête du Parti travailliste. Une occasion inespérée pour la droite de rejeter pour longtemps dans l'opposition les héritiers de Tony Blair.

Il est républicain, gauchiste, pacifiste, antinucléaire et farouchement hostile à toute politique d'austérité. Il vient surtout d'être porté à la tête du Parti travailliste. Une petite révolution.

Les leçons de l'élection d'un "gauchiste" sans expérience

Avec la victoire inattendue de Jeremy Corbyn à la primaire du parti travailliste, un rejet des élites s'est exprimé dans les urnes en Grande-Bretagne. Tandis qu'aux Etats-Unis, les outsiders font aussi la course en tête dans les sondages.

A l'ouverture des primaires du Parti travailliste, certains ont peur de courir à la catastrophe si ce député de gauche arrive en tête le 12 septembre 2015. Une inquiétude insensée, estime cette éditorialiste.

Confortablement élu le 12 septembre 2015, le nouveau chef du Parti travailliste, qui campe à la gauche de la gauche, devra apprendre à élargir sa base aux classes moyennes s'il entend un jour gouverner.

Avec son virage à gauche, le Parti travailliste pourrait récupérer de nombreux électeurs qui avaient fait défection pour rejoindre les indépendantistes.

2007 : après dix ans de gouvernement, Tony Blair laisse le champ libre à son associé rival de toujours, Gordon Brown. L'expérience du New Labour se poursuit.