En 2008,le jury Nobel a récompensé Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi pour leur découverte du VIH (le virus de l'immunodéficience humaine), en 1983. A cette époque, médecins et biologistes sont aux prises avec un nouveau mal, le sida (le syndrome de l'immunodéficience acquise) que l'on vient de déceler chez les homosexuels en Californie et à New York. La cause du mal identifiée, les biologistes annoncèrent la mise au point rapide d'un vaccin préventif à l'horizon de quelques années. Il n'en fut rien : 25 ans après, aucun vaccin n'est disponible.

L'effondrement immunitaire qui caractérise le Sida semble résulter de l'évolution continuelle du virus de l'immunodéficience humaine dans l'organisme.

Contrairement à de nombreux vaccins antiviraux, ceux qui protégeront contre le VIH ne devront pas seulement faire produire des anticorps par l'organisme ; ils devront activer d'autres éléments du système immunitaire.

L'année 1983 fut marquée par la découverte française du virus responsable du sida. Une avancée à rebondissements dont la fin n'est toujours pas écrite

Si la pandémie poursuit sa progression, elle semble ralentir. De son côté, la recherche avance, lentement mais sûrement.

Il y a trente ans, lorsqu'apparaît le syndrome immunodéficitaire acquis (SIDA), la science est désarmée : quelle est son origine ? Comment se propage-t-il ? On parle psychose. Des populations "à risque" sont identifiées : homosexuels, hémophiles, drogués, personnes originaires d'Haïti ou d'Afrique équatoriale. Trente ans plus tard, il est possible de vivre avec la maladie devenue "VIH", la médecine a fait des progrès vertigineux. La "fin du sida est possible", si les financements et les politiques suivent.

Trente ans après l'apparition du VIH, trithérapies et prévention ont fait reculer l'épidémie. Mais vaincre la maladie restait un défi. Aujourd'hui, le premier patient totalement guéri du sida ouvre une nouvelle ère. Un espoir porté par quatre approches thérapeutiques.

En octobre 2008, le prix Nobel de médecine a été attribué à Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi pour la découverte du virus du sida. Une découverte qui fut l'objet d'une compétition acharnée, et pas toujours réglo, entre Français et Américains