Dans "Non à l'Europe allemande", un essai clair et combatif, le sociologue Ulrich Beck invente des alternatives stimulantes aux politiques d'austérité incarnées par la chancelière.

Encore en tête des sondages, la candidate des chrétiens-démocrates propose une rupture brutale avec le système actuel, accusé de conduire l'Allemagne au déclin. Mais ses positions extrêmes, qui inquiètent les électeurs, redonnent des couleurs à la gauche. Et préparent peut-être une "grande coalition".

Grande coalition entre socialistes et démocrates-chrétiens ? Coalition rassemblant rouges, verts et libéraux ? Après les élections de dimanche, les négociations pour un gouvernement d'union se poursuivent.

Première chancelière de l'histoire allemande, Angela Merkel va tenter de gouverner avec huit ministres sociaux-démocrates et huit ministres conservateurs.

Réélue à la tête de son parti, la chancelière paraît bien partie pour briguer un quatrième mandat en 2017.

Son parti, Alternative pour l'Allemagne, est devenu l'étendard de la fièvre anti-immigration et anti-establishment qui gagne le pays. Cette femme politique incarne la résurgence outre-Rhin d'une droite dure, flirtant avec les extrêmes.

Les secrets d'une décision historique il y a un an, la chancelière ouvrait son pays aux réfugiés. La légende veut qu'elle ait agi sous le coup de l'émotion. La véritable histoire est moins romantique.

Un style nouveau de la politique allemande est marqué d'un certain succès. Madame Merkel a su se faire une place. Mais vis-à-vis des nouveaux membres de l'Union européenne, cette politique peut-elle entraîner le train franco-allemand ?