La biologie moléculaire a ouvert ces dernières décennies des perspectives vertigineuses : il est désormais possible de modifier le patrimoine génétique d’un embryon. En le corrigeant pour son bien, expliquent certains chercheurs ; au risque d’alimenter un marché de l’humain sur mesure, rétorquent d’autres. Comment informer la population et fixer des limites à ces pratiques ?

Un biologiste chinois a annoncé la naissance de jumelles dont les embryons auraient été modifiés avec CRISPR-Cas9 pour les immuniser contre le sida. La communauté scientifique a vivement réagi contre cette expérimentation malgré l'absence de preuves.

En novembre 2018, l'annonce de la naissance de deux bébés "OGM" en Chine a suscité une polémique mondiale. Pourtant, ce cas extrême s'inscrit dans un contexte plus vaste, où l'ADN prétend tout dire d'un enfant à naître : maladies, couleur des yeux, QI... De quoi rêver au bébé parfait ? Sauf que la science n'est ici gage d'aucune certitude !

Les techniques de modification des gènes connaissent un essor considérable. Les brins de la célèbre double hélice d’ADN s’échangent à travers le monde et le matériel qui permet de les manipuler est devenu bon marché. À tel point que des apprentis biologistes n’hésitent pas à bricoler leurs propres expériences dans leur coin ; ils sont parfois eux-mêmes les cobayes (lire ci-contre). Mais ces “pirates du vivant” revendiquent avant tout un accès aux savoirs, pour se forger une opinion éclairée sur les biotechnologies. Sommaire. Gare aux apprentis sorciers !

Si les techniques se sont améliorées ces dernières années, le clonage des animaux reste une pratique complexe, réservée à des cas particuliers comme la préservation d’espèces en danger et la recherche scientifique. Dans certains pays, on peut aussi cloner son animal de compagnie. "Cosinus" fait un point sur ce sujet parfois controversé !