L'Iran occupe une position régionale stratégique complexe. Bordé par les golfes Persique et d'Oman ainsi que par la mer Caspienne, le pays est notamment un carrefour entre le Caucase et les républiques d'Asie centrale, avec lesquelles il entretient des liens plus ou moins forts. La République islamique mène une politique régionale pragmatique, aux objectifs économiques comme sécuritaires, tout en entretenant avec la Russie et la Chine des liens étroits, mais en cours d'évolution.

Enfreindre l’accord sur le nucléaire, pousser ses alliés régionaux à déclencher des miniconflits, l’Iran a les moyens de nuire. Mais sa marge de manoeuvre est de plus en plus réduite.

Les rumeurs sur l’échec de la vente d’avions de combat russes à l’Iran semblent confirmer que l’alliance serait en train de se fissurer.

Un an après l’attaque du Hamas en Israël, la recomposition du Moyen-Orient s’accélère. La débâcle du Hezbollah au Liban et la prise d’Alep par les rebelles syriens confirment l’affaiblissement de l’"axe de la résistance" mené par l’Iran.

La guerre totale que livre l'État hébreu contre la République islamique d'Iran et ses relais d'influence dans la région traduit la vitesse à laquelle s'opèrent les recompositions diplomatiques régionales qui bien souvent ne jouent pas en faveur de Téhéran. Comment se dernier réagit-il face à cette guerre d'attribution que lui impose Israël ?

Acculée par les pertes de la Syrie et du Liban, asphyxiée économiquement, la République islamique se prépare à un tournant décisif.

Pour la Turquie comme pour l'Arabie saoudite, les dossiers syrien et palestinien représentent deux enjeux majeurs. Etre le mieux placé sur l'un et l'autre terrain est primordial pour viser le leadership du monde sunnite, voire du monde musulman en général, si d'aventure le régime des mollahs en Iran venait à s'effondrer. En conclusion de l'analyse, un article intitulé "À Kobané, les Kurdes s'arment face à l'offensive turque".

Une guerre d’usure entre Israël et l’Iran se joue en Syrie. Et ni Washington ni Moscou ne semblent capables d’arrêter l’escalade entre ces deux puissances régionales.

Le séisme qui a touché la Syrie et la Turquie le 6 février 2022 a eu pour conséquence le retour en grâce de Bachar al-Assad auprès des pays arabes.

L’arrivée aux affaires d’un nouveau gouvernement israélien, supposé plus conciliant, avait suscité un mince espoir. Il a été vite douché par l’avènement du président iranien ultraconservateur, relate l’intellectuel libanais Hazem Saghieh dans le quotidien "Asharq Al-Awsat". Pour conclure l'analyse de l'intellectuel, "Courrier International" propose une revue de presse suite à l'arrivée au pouvoir d'Ebrahim Raïssi à la tête de l'Etat iranien intitulée "Les défis qui attendent le président iranien".

Téhéran a promis de riposter au raid aérien sur l’ambassade iranienne en Syrie, imputé à l’État hébreu. Ce qui fait craindre aux experts interrogés par le magazine américain "Foreign Policy" une conflagration régionale.