Etude sur le travail des enfants en Afrique de l'Ouest qui en explique les raisons et décrit ses différentes formes. Après un rappel de l'essentiel de la réglementation internationale en la matière, l'auteur analyse l'impuissance de la communauté internationale et propose des solutions reposant en priorité sur le rôle de l'éducation et de la scolarisation. ©Electre 2017

C'était il y a deux ans à Naples, à la terrasse d'un café. Le gamin passait d'une table à l'autre, portant son lourd plateau à deux mains. Sur son visage, encore le sourire de l'enfance mais déjà une pâleur et des cernes noirs qui racontaient une autre vie. En Italie, ils sont des milliers de gamins à devoir travailler. Pour leur famille, c'est une question de survie.Comme partout en Europe, le salaire de leurs enfants est devenu indispensable. Des bas-fonds de Naples, l'enquête de Cécile Allegra l'a menée au coeur de la Bulgarie, la banlieue anglaise de Doncaster et jusqu'aux élèves apprentis de France, sur les traces d'un phénomène méconnu,souvent nié, parfois tabou : la résurgence du travail des enfants en Europe.

Le fil de l'histoire se déroule sur la trame d'un métier à tisser à Troyes. Un écheveau de trois récits en écho qui n'en forment plus qu'un retrace quelques instants du quotidien des enfants qui travaillent le tissage et le textile. Partant d'un fait divers, le livre offre un étrange voyage dans le temps et l'espace. Que ce soient Song et Chai qui s'éreintent aujourd'hui dans un atelier clandestin en France, Corentin, le petit apprenti bonnetier de Troyes, à l'aube de la Révolution de 1848, ou Naïla dans une fabrique de tapis à Fez, dans les années soixante, ce sont la même sueur, les mêmes crampes dans les doigts, la même douleur dans les reins.. Sans pathos ni complaisance, parfois avec un humour grinçant, le roman dresse la vie de ces ouvriers aux dents de lait contraints de survivre dans un univers d'adultes. Trois reflets d'un même visage qui racontent les galères, la fatigue, mais aussi la débrouille et les espoirs