Le rêve lucide a la cote. De premières expériences permettent même de communiquer avec des personnes en plein songe. Mais comment savoir si elles contrôlent vraiment ce qui leur arrive à ce moment ?

Pour de nombreux neuroscientifiques et philosophes, la conscience n'est qu'un épiphénomène n'exerçant aucune influence sur nos actions. Ont-ils raison ou, au contraire, notre expérience subjective est-elle le moteur de toutes nos actions intentionnelles ?

S'envoler, visiter d'autres planètes ou réviser le prochain contrôle de maths sans quitter son lit : facile quand on contrôle ses rêves ! Ce supervoir, c'est celui des "rêveurs lucides". Ils intéressent les pros du cerveau qui cherchent la clé des songes.

Les neurosciences ont le vent en poupe. Chaque semaine, on annonce une découverte concernant les mécanismes de l'apprentissage, la neurobiologie du bonheur ou les noyaux cérébraux responsables de la violence. La neuroéducation entend supplanter les sciences de l'éducation ; le neuromarketing prétend lire dans le cerveau des consommateurs, les neurosciences sociales s'inventent comme superscience de la société... Pourtant, derrière les effets d'annonce, notre cerveau garde sa part de mystère.

Nous pensons tous que notre esprit prend ses décisions librement et que notre corps les exécute. Cette vision, explique le neuroscientifique Stéphane Charpier dans son dernier ouvrage, est erronée. Notre conscience ne serait qu’un épiphénomène lié au fonctionnement de notre cerveau, sans véritable pouvoir d’action sur nos vies.