L’épreuve d’une extraordinaire brutalité que traverse notre système de soins devait remettre au centre du jeu des ingrédients essentiels : un zeste de solidarité nationale, de la confiance envers les soignants et la juste reconnaissance de leur engagement. Que reste-t-il de cet espoir, un an après le début de la pandémie ? Le programme de dépistage a donné naissance à un marché désorganisé, offrant à quelques acteurs opportunistes de juteux effets d’aubaine, pendant qu’une main-d’oeuvre précaire se retrouve, par endroits, surexploitée.

Multipliant les contrôles de tests PCR entre la France et l'Espagne, les agents de la police aux frontières, aidés par les gendarmes et les CRS, filtrent les entrées sur le territoire. Mais ils ne traquent pas que les positifs au Covid. Les immigrés clandestins peuvent tomber dans leurs filets. Reportage à Hendaye. PAR

Comment vit-on depuis un an en France ? Comment tombe-t-on amoureux ? Comment gère-t-on, en tant que politique, la pandémie ? Comment meure-t-on ? Comment fait-on son deuil ? Comment élève-t-on ses enfants ? Et surtout, comment tient-on le coup ? Un an après le début d'une crise sanitaire dont nous ne sommes toujours pas sortis, 23 Français font le récit intime, en quatre saisons, de ces douze mois qui ont changé nos vies.

Après la sidération, le temps des questions. L’éclosion du Covid-19 et sa course effrénée sur toute la planète ont obligé à réagir dans l’urgence, à soigner, à compter les morts. Puis à chercher le coupable chez les animaux sauvages présents sur le marché de Wuhan. Des réflexes en totale contradiction avec la majorité des études scientifiques des dernières décennies. Si la chauve-souris porte le virus en elle, l’homme a libéré l’épidémie. Et la mondialisation l’a transformée en pandémie. Sars-Cov-1 (2003), grippe A (2009), Mers-Cov (2012), fièvre Zika (2013-2015), Ebola (2014)...

Dans "C'est fatigant, la liberté..." (Editions de l'Observatoire), le sociologue analyse les répercussions de la crise sanitaire sur la population et le glissement de cette dernière dans une langueur existentielle.

Installé au coeur d’une cité défavorisée, où le Covid-19 frappe dur, ce généraliste se multiplie au quotidien contre l’épidémie. Mais Slim Hadiji soigne aussi la confusion des esprits, entretenue par les thèses complotistes et les revirements du gouvernement.

L’épidémie a pris au dépourvu les sciences sociales qui éprouvent des difficultés à la décrire, à l’expliquer et à en mesurer les conséquences. Elles ont appliqué leurs méthodes et leurs instruments usuels à un phénomène qui ne s’y prêtait pas nécessairement. La principale critique qu’on peut adresser aux études sur la Covid-19 est de ne pas porter assez attention au déroulement géographique précis des contaminations et des décès.

The Pandemic Journaling Project rassemble les journaux intimes de milliers de personnes ayant accepté de rendre leurs états d'âme publics pendant la pandémie. Un an après, l'étude de ces écrits permettrait de tirer une analyse collective de cette période. Pour plus d'informations sur le projet, rendez-vous sur : www.pandemic-journaling-project-chip.uconn.edu

L'histoire suggère qu’après des périodes de perturbations non-financières massives telles que les guerres et les pandémies, le PIB a tendance à rebondir. En 2021, en pleine pandémie mondiale de Covid-19, les pays riches se trouvent au seuil d’un boom post-pandémique. Analyse. Pas de chiffres.

Sollicitée par Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence (AMP), l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a produit un rapport pilote au niveau international sur la résilience de la deuxième métropole française.

La progression de la pandémie reste exponentielle dans les pays pauvres.

Matériaux de construction, papier, aluminium, semi-conducteurs... Il en manque, partout en France et beaucoup. Sans eux, pas de reprise économique. Et pour s’en procurer il faut payer très cher. En raison du dynamisme économique de la Chine et des Etats-Unis, qui ont aspiré toutes les réserves mondiales. Sommaire. Besoin de bois, envie de toit. Pénurie du sol au plafond. Fabien Daurat, le PDG de Sopribat, une entreprise de 65 salariés spécialisée dans l'isolation du bâti : "Si la pénurie continue, on demandera à nos gars de rester chez eux".