"Ré-ré-ré" : trois coups mortels "fff" dans l’extrême grave du clavier résonnent comme l’enfoncement de clous dans un cercueil. Geste saisissant de Frédéric Chopin pour refermer, dans le funèbre "ré" mineur, son recueil épique et introspectif de "Vingt-quatre préludes". Quintessence de l’oxymore, chaque inspiration allie une irrésistible éloquence (sans mots) à une perfection concise d’aphorisme.

Rentré en Espagne en 1914, après des années passées à Paris, quelles leçons Manuel de Falla a-t-il apprises ? D’abord, assurément, que son intransigeance artistique n’avait pas été vaine. Le succès public et critique de "La vida breve", créée à Nice en 1914, avait couronné sa foi absolue dans ce projet. Il avait résisté aux promesses dilatoires de l’Opéra-Comique comme aux alternatives offertes à Milan par Tito Ricordi, qui proposait d’oublier cette fable espagnole au profit d’un livret italien déjà refusé par Puccini.

"Un jour viendra -je ne serai plus de ce monde où ma musique vous submergera de son évidence", écrivait le compositeur. Et si le temps d'Olivier Greif était enfin venu ?

En octobre 2022, Joe Hisaishi a donné quatre concerts symphoniques en France autour des musiques qu'il a composées pour les films de Hayao Miyazaki avec le Studio Ghibli. Nous vous proposons une plongée dans trois semaines intenses avec le témoignage de Dyane Hertogs, une des 80 choristes de la tournée qui a pu chanter ses thèmes les plus emblématiques : "Princesse Mononoké", "Le Château dans le ciel", "Mon voisin Totoro"...

Dans son huitième album studio, "Bobo playground", Alexis HK aborde avec humour et tendresse sa position assumée de "bobo" et se moque avec bienveillance des nombreuses contradictions inhérentes a notre condition d'être humain grandissant dans le confort d'un monde occidental désabusé. A l'approche de son concert a L'Olympia, le 25 janvier 2023, et d'une tournée dans la foulée, Alexis HK s'est confié a FrancoFans, sans filtre ni langue de bois.

L'oeuvre du compositeur Erik Satie (1866-1925) est parfois résumée à quelques musiques jugées faciles et à quelques polémiques avec ses contemporains. Si Satie est resté volontairement en marge du concert, une telle réduction méconnaît l'amplitude de celle-ci et les tournants qu'elle a pu connaître. Elle induit une contradiction : en général trop connu pour que l'on s'attarde, Erik Satie reste mal connu. Aussi voudrions-nous poser la question de ce que l'on sait de cette oeuvre multiforme, où la musique comme les écrits revendiquent la modernité d'une oeuvre ouverte.

Cet ouvrage constitue tout à la fois une suite et un complément aux précédents volumes déjà consacrés par "L'Avant-Scène Opéra" à "L'Anneau du Nibelung" ("Der Ring des Nibelungen", familièrement abrégé en "Ring") et à ses quatre parties : le Prologue "L'Or du Rhin" (n.227), les trois Journées "La Walkyrie" (n.228), "Siegfried" (n.229) et "Le Crépuscule des dieux" (n.230). Quinze ans plus tard, il nous a paru nécessaire de proposer de nouvelles réflexions prenant pour objet d'étude le Ring et ses enjeux.

La musique du films "120 battements par minute" c'est lui. A 49 ans, Arnaud Rebotini va la jouer sur scène avec un orchestre. Portrait d'un ouvrier du live.

Première partie d'un ensemble de deux textes sur Ennio Morricone, qui s'est éteint le 6 juillet 2020. Il sera ici question des différents procédés qu'a utilisés le maestro.

Seconde partie de notre ensemble consacré à Ennio Morricone. Il est question ici de son travail fondateur au sein du cinéma de genre et de ses collaborations les plus fécondes avec ses compatriotes.