Le seul moment où les Nigérians se sentent unis, c'est quand l'équipe nationale de foot dispute un math. La non-qualification pour le Mondial provoque la colère de l'opinion, qui juge aussi ses dirigeants sur leur bilan sportif.

Pour accueillir la Coupe du monde du football, les Allemands ont mis de côté leurs préoccupations sociales et identitaires. Ils célèbrent les liens entre les peuples et se laissent charmer par leurs invités sportifs.

Il n'y a pas que les Bleus qui suscitent des critiques. L'équipe d'Angleterre et ses stars sont aussi l'objet de nombreux sarcasmes outre-Manche.

La présence de joueurs ghanéens ou nigérians au Népal bouleverse le rapport des Népalais au ballon rond.

La rencontre Portugal-Pays-Bas a montré que le foot pouvait être une guerre. Pour la gagner, il fallait avoir le meilleur des stratèges.

A la veille des championnats du monde de football qui vont se dérouler en Allemagne du 9 juin au 9 juillet 2006, il est utile de s'interroger sur la "formidable fascination" exercée par le sport collectif le plus populaire et en même temps le plus controversé qui soit.

En ce mois de juin 2006, trente-deux équipes s'affrontent en Allemagne pour le sport qui unit - et divise - les pays de la planète.

A force d'avoir à jouer un rôle de symbole social, Zidane a fini par craquer.

Loin de se limiter à la performance physique ou à la beauté du geste, le sport se prête aussi à des mises en récits qui peuvent faire sens pour le plus grand nombre. Ainsi, le dernier geste de Zidane avant sa retraite peut-il donner lieu à un récit dans lequel on retrouve les grands schémas des mythologies antiques.