Après le scandale des écoutes, les déchirements menacent la famille.

Dans notre monde high-tech, des machines espionnent nos dossiers personnels, voient à travers les murs et scrutent les traits de notre visage. La surveillance électronique sera-t-elle synonyme de sécurité accrue ou annonce-t-elle la fin de la vie privée ?

Selon les témoignages recueillis, les écoutes pratiquées en 1985-86 sur la ligne privée du journaliste du "Monde" Edwy Plenel, avaient bien été commandées par la cellule antiterroriste de l'Elysée. Le gouvernement soutient la thèse de la manipulation et parle de faux documents.

Où l'on découvre que les écoutes servaient à protéger la "cellule" de l'Elysée contre les retombées de l'affaire des Irlandais de Vincennes. Que les hommes de Prouteau espionnaient son ancien second, le capitaine Barril. Et que les supergendarmes s'intéressaient de près aux négociations sur les otages du Liban.

Chargé d'enquêter sur les écoutes clandestines de 1985-86, Paul Bouchet refuse de communiquer ses conclusions au juge. Sauf si le Premier ministre l'y autorise. Mais deux témoignages font progresser l'instruction vers la cellule de l'Elysée.

Plus de doute, c'est mi-avéré, mi-avoué : les services de renseignement des Etats qui en ont les moyens peuvent épier les communications et les moindres activités en ligne d'à peu près tout le monde. Mais jusqu'ici tout va bien.

Les documents que s'est procurés le Nouvel Observateur éclairent les étranges relations entre des fonctionnaires du renseignement et un nationaliste corse en cavale reconverti dans les affaires. La police des polices enquête

Ne se sentant pas en sécurité, le Premier ministre de la transition avait mis sur pied un système d'écoutes. Celui-ci l'a aidé à déjouer le putsch du général Diendéré. Et, du même coup, à piéger Djibrill Bassolé et Guillaume Soro. Révélations.