Vincent Flamand est né en 1972 à Verviers (Belgique). Philosophe et théologien, il devient prêtre catholique en 2002. De retour à la vie civile en 2008, il se marie, prépare un doctorat, devient père et publie La condition humaine n'est pas sans conditions, recueil d'entretiens avec le psychanalyste Jean-Pierre Lebrun (Denoël, 2010).

Les nombreuses oeuvres artistiques, érotiques, scientifiques, etc., consacrées à la jouissance témoignent de l'intérêt général porté à ce sujet. Cet essai restitue à cette expérience, différemment interprétée et traitée selon les sexes, ses dimensions complexes et contradictoires.

Publié en parallèle avec l'émission Les nouveaux chemins de la connaissance, animée sur France Culture par Adèle Van Reeth, cet ouvrage propose une découverte philosophique de la jouissance, un terme qui a une longue histoire avant d'être associé à la sexualité.

Rejet du «réel» au profit du «virtuel», banalisation de la violence, perte de légitimité des figures de l'autorité, montée des diverses toxicomanies, attitudes inédites face à la procréation comme face à la mort, nouvelles formes de libertinage, difficultés d'une jeunesse sans perspectives, multiplication spectaculaire des états dépressifs...Il s'opère aujourd'hui une évolution radicale des comportements des individus et de la vie en société, laquelle suscite en retour le désarroi des humains, à commencer par ceux qui font profession d'éduquer, de soigner ou de gouverner leurs semblables. Cette mutation à la fois de la subjectivité et de l'existence collective, Charles Melman l'appelle «la nouvelle économie psychique». Le moteur n'en est plus le désir mais la jouissance.L'homme du début du XXI

L'auteur fait un parallèle entre la disparition du désir chez les individus et la perte du manque, qui serait liée à la multitude d'objets disponibles pour le combler dans l'économie de marché actuelle. Il prône le retour à un lien social non fondé sur le discours capitaliste, mais dans l'amour et le manque pour avoir une sexualité épanouie. ©Electre 2020

Colloque tenu en visioconférence en novembre 2020, au cours duquel les contributeurs étudient le principe de jouissance et ses conséquences cliniques en abordant notamment l'éthique de la psychanalyse, l'inconscient créateur ou la notion de désir. ©Electre 2021

Un dossier consacré à la clinique psychanalytique, qui est définie par Lacan comme le fait d'expliquer les façons dont l'analyste discerne et juge dans la pratique du bavardage et selon la méthode psychanalytique. Les travaux de Lacan et de Freud sont convoqués pour aborder la thématique du statut du corps dans la psychanalyse en ligne, du désir de l'hystérique et sa jouissance, entre autres. ©Electre 2023

Rejet du «réel» au profit du «virtuel», banalisation de la violence, perte de légitimité des figures de l'autorité, montée des diverses toxicomanies, attitudes inédites face à la procréation comme face à la mort, nouvelles formes de libertinage, difficultés d'une jeunesse sans perspectives, multiplication spectaculaire des états dépressifs... Il s'opère aujourd'hui une évolution radicale des comportements des individus et de la vie en société, laquelle suscite en retour le désarroi des humains, à commencer par ceux qui font profession d'éduquer, de soigner ou de gouverner leurs semblables. Cette mutation à la fois de la subjectivité et de l'existence collective, Charles Melman l'appelle «la nouvelle économie psychique». Le moteur n'en est plus le désir mais la jouissance. L'homme du début du XXIe siècle est sans boussole, sans lest, affranchi du refoulement, moins citoyen que consommateur, un «homme sans gravité», produit d'une société libérale aujourd'hui triomphante et qui semble n'avoir plus le choix: il est en quelque sorte sommé de jouir.

C. Anglés Mounoud interroge l'équation paradoxale posée par Lacan sur la difficile coïncidence de l'aimer et du jouir.

De quoi s'agit-il dans Délire et vérité  ? De faire de la jouissance, entre étendue et pensée, une substance : la vibration même de la chair. D'ainsi démontrer que la vérité du délire est de parvenir à fixer cette jouissance. De considérer que le délire est thérapeutique et que la psychose, loin d'être une pathologie, est une possibilité d'être au monde parmi d'autres. De rappeler qu'en régime de forclusion généralisée, non seulement «  tout le monde délire  », mais que la vérité a structure de fiction. La question alors soulevée, fondamentale pour la psychanalyse, est celle-ci  : comment les semblants parviennent-ils à avoir des effets réels  ? L'auteur y répond en proposant un nouage dialectique inédit entre vérité, semblant, et jouissance. C'est ainsi, pensée sous l'égide de la contrelittérature, comme puissant antidote contre l'idéologie contemporaine, d'une nouvelle Histoire dont il s'agit.