Rarement la Cour suprême des Etats-Unis aura autant fait parler d'elle pendant une campagne électorale. Critiquée par MM. Donald Trump et Bernie Sanders pour avoir dérégulé le financement de la vie politique, elle est devenue l'enjeu d'un bras de fer entre républicains et démocrates : qui nommera le successeur du défunt juge Scalia et fera basculer la juridiction dans un camp ou dans l'autre ?

Le symbole laisse rêveur : la première femme à accéder à l'investiture pour l'élection présidentielle dans l'histoire des Etats-Unis affronte un homme qui se distingue par un étalage de misogynie virulente.

Le secteur pharmaceutique va beaucoup bénéficier de la défaite à l'élection présidentielle américaine de la candidate démocrate, qui avait promis aux électeurs de faire baisser le prix des médicaments.

Laborieuse, la victoire de Mme Hillary Clinton à la primaire démocrate n'aura pas suffi à faire oublier son impopularité. Les électeurs progressistes continuent de lui reprocher sa proximité avec Wall Street, mais n'ont pas vraiment d'autre choix que de voter pour elle. Au risque de s'allier avec les milieux d'affaires, qui la préfèrent à l'incontrôlable Donald Trump.

Les primaires pour l'élection présidentielle américaine de novembre 2016 débuteront le 1er février. Côté démocrate, Mme Hillary Clinton est donnée favorite, mais son adversaire socialiste Bernie Sanders a réalisé une percée remarquée au cours des derniers mois. S'il suscite l'opposition des médias et de l'establishment de Washington, ses idées ont su catalyser une part du mécontentement populaire.

A une semaine d'intervalle, les deux conventions américaines de juillet dernier ont, parfois sans le vouloir, laissé apparaître l'état actuel de la politique aux Etats-Unis. Côté républicain, un homme sans retenue aucune, dont les cadres du parti se défient. Côté démocrate, une candidate sans autre projet que celui de battre son concurrent en affichant une droiture à laquelle presque aucun électeur ne croit.

Une candidate aussi expérimentée et entourée que Mme Hillary Clinton peut-elle être battue par un homme aussi brutal et controversé, y compris dans son camp, que M. Donald Trump ? Même si elle n'est pas la plus probable, cette issue, qui dépendra du vote d'une Amérique oubliée, n'est plus exclue.

Retour sur la campagne présidentielle américaine, les choix stratégiques des deux partis candidats, les Républicains et les démocrates, et le traitement médiatique de l'événement, qui ont entraîné le succès de Donald Trump et la défaite d'Hillary Clinton, en novembre 2016. Avec deux millions de voix de moins que son adversaire sur l'ensemble du pays, Donald Trump doit sa victoire aux Etats-clés de la Rust Belt ("ceinture de la rouille") qu'a délaissés Mme Hillary Clinton. Le franc-tireur socialiste Bernie Sanders aurait-il pu endiguer le phénomène Trump ?

Après huit ans d'une politique étrangère plus en retrait que celle menée par les administrations précédentes, quel est le positionnement des différents candidats en lice pour l'investiture ? Laurence Nardan, spécialiste des Etats-Unis à I'IFRI, s'est penchée sur la question et présente ici les principes affichés par ces différents candidats, démocrates comme républicains.

Les candidats à l'élection présidentielle du 8 novembre 2016 aux Etats-Unis, Hillary Clinton et Donald Trump, proposent deux visions contrastées de l'Amérique et du monde à leurs futurs électeurs.

Le programme économique du républicain pioche dans des idées tant libérales que protectionnistes, avec une critique des élites, mais l'enrichissement demeure une valeur cardinale.