Des premiers paysans, il y a 8000 ans, au prince de Lavau, il y a 2500 ans, c’est l’histoire ancienne de l’Aube qui se dessine dans une exposition présentée à l’Hôtel-Dieu-le-Comte de Troyes. Son propos s’appuie sur des recherches extrêmement récentes et est illustré par plus de 200 objets.

Peuple celte originaire du centre-est de la Gaule, les Sénons entrent dans l’histoire de manière fracassante : menés par Brennus, ils participent à la prise de Rome en 390 avant notre ère. Malgré ce traumatisme infligé à la mémoire romaine, ils demeurent méconnus. Qui étaient-ils vraiment ? Comment s’organisait leur vie quotidienne ? Quelles étaient leurs croyances ? Autant de questions auxquelles répond une remarquable exposition organisée à la fois dans les musées de Sens et de Troyes.

Après la fin sinistre du règne de Domitien, ponctuée par les persécutions chrétiennes et les troubles politiques, Trajan s’affirme comme un empereur conquérant, bâtisseur et réformateur, qui marque Rome de son empreinte. Le musée des Forums impériaux, situé justement dans les Marchés de Trajan, rend un bel hommage à celui qui inaugura véritablement l’âge d’or de la dynastie des Antonins.

Vingt ans après avoir célébré Hippocrate, le "père de la médecine", le musée de Mariemont en Belgique consacre cette année une exposition à Galien, le "Prince de la médecine". Ses recherches et ses écrits ont en effet marqué la pratique médicale durant tout le Moyen Âge et la Renaissance. Voyage "au temps de Galien", quand philologues et archéologues s’allient pour s’approcher au plus près du praticien philosophe.

Esthètes, archéologues, résistants de la première heure, Joseph et Marie Hackin furent à la fois des archéologues pionniers et atypiques au début du XXème siècle. Étroitement liés à l’Afghanistan qui s’ouvrait à l’archéologie et au musée Guimet dont Joseph fut conservateur, ils contribuèrent à l’enrichissement du musée et au renom de la France à l’étranger. Le musée de l’Ordre de la Libération revient sur leur parcours exemplaire.

Au travers de sa nouvelle exposition, le musée de Normandie invite le visiteur à voyager dans le temps à la rencontre des Mérovingiens. Plus de 900 objets, pour la plupart inédits, y illustrent quatre siècles de notre histoire, du Vème siècle au milieu du VIIème siècle. Si on a longtemps voulu croire que les barbares étaient responsables de la fin du monde romain, c'est pourtant une toute autre image que nous livre l'archéologie aujourd'hui.

Dans le cadre de la saison japonismes 2078, célébrant le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, le musée d'Archéologie nationale a choisi de mettre en valeur une figurine (dogü) en terre cuite provenant d'une fouille japonaise ancienne.

Fouillée entre 2008 et 2017, la grotte des Gorges à Amange apporte des données inédites sur la société et l'expression artistique des premiers hommes modernes installés dans le nord du Jura entre 34 000 et 30 000 ans avant le présent. Les résultats de ces recherches conduites par une équipe pluridisciplinaire sont présentés dans une très belle exposition organisée à Dole.

En marge de la maison impériale d’Auguste, Claude n’était pas destiné à régner sur l’Empire romain. En 41 de notre ère, il fut cependant proclamé quatrième empereur de la dynstie des Julio-Claudiens. Rassemblant près de 170 œuvres, le musée des Beaux-Arts de Lyon, sa ville natale, lui rend hommage à travers une belle exposition : elle vient réhabiliter, à la lumière des recherches récentes, le règne d’un empereur singulier.

L'exposition «Godard-Picasso : collage(s) » se tient aux Rencontres d'Arles jusqu'au 23 septembre 2018.

Le statut actuel d'Eisenstein est paradoxal. D'un côté, le cinéaste et ses films se sont peu à peu absentés du panthéon des cinéphiles. Ce n'est bien sûr qu'une indication, mais ni Eisenstein ni aucun de ses films ne figurent parmi "les plus cités" de notre rédaction ; jadis sacré "meilleur film de tous les temps", "Le Cuirassé Potemkine" a été détrôné par Vertigo. Pourtant les publications d'écrits d'Eisenstein et sur Eisenstein foisonnent

L'automne a vu fleurir au moins sept expositions de cinéma à travers la France. Deux d'entre elles sont entièrement consacrées à la figure de Charlie Chaplin. Chacune aborde des moments bien précis du XXe siècle. À Paris, l'apparition du son au cinéma. À Nantes, les avant-gardes et le virage de la modernité. Dans les deux cas, il s'agit de comprendre comment Chaplin a accompagné ou participé à des révolutions, l'une technologique, l'autre artistique.